Mark Anders a également insisté sur l'importance du marché de la téléphonie mobile. Adobe a fondé l'Open Screen Project et aboli les royalties sur Flash afin de démultiplier le nombre de partenaires supportant Flash sur leurs plateformes mobiles. La stratégie commence à porter ses fruits. L'éditeur a présenté sur scène les premières applications de Flash 10 (et non l'allégée Flash Lite) sur plateformes Symbian, Windows Mobile et Android. Et souligné une toute nouvelle possibilité (pour l'heure confinée à Flash Lite) de téléchargement à la demande du Player lors de la première utilisation d'une application Flash. En revanche, Mark Anders a soigneusement évité de parler de l'iPhone ; Apple, soucieux de conserver la haute main sur la consommation du contenu Web, refuse toujours d'y voir installée la technologie multimédia d'Adobe. Interrogé par la suite à ce propos, Mark Anders a réfuté l'argument technique avancé par Apple, qui estime que Flash serait trop gourmand par rapport à la puissance de son appareil. « Flash fonctionne bien sur des smartphones pas plus puissants », nous a-t-il dit. Ajoutant un diplomatique : « Je crois qu'Apple a la volonté de proposer des produits géniaux, et qu'ils écouteront leurs clients [qui réclament du Flash]. » Mark Anders - qui a passé une dizaine d'années chez Microsoft avant d'émigrer chez Macromedia - n'a pas davantage parlé en public de ce que fait l'éditeur de Redmond avec Silverlight. Pour lui, même si Silverlight montre que les choses bougent, les fondamentaux n'ont guère évolué par rapport à l'époque où il a préféré miser sur Flash et Flex : les outils Microsoft seraient plus utilisés par ceux qui veulent résoudre un problème en développant du code, et ceux d'Adobe par des gens qui se préoccupent aussi de l'aspect de l'application. Néanmoins, il n'est pas dit que les deux mondes ne puissent se rejoindre. On attend demain une annonce sur l'intégration entre Flex et Visual Studio.