Le témoignage de Safra Catz apporte aussi de nouveaux éclairages sur l'activité Oracle et ses rapports antérieurs avec HP. Au cours du contre-interrogatoire, Robert Frank a contredit Safra Catz sur le fait que, selon elle, à l'époque, Itanium ne représentait « pas une activité importante pour HP, parce que l'environnement concerné par la plateforme est assez limité ». Celui-ci a présenté document portant le sceau d'Oracle, détaillant les revenus annuels générés par la licence d'exploitation de sa base de données sur les serveurs Itanium HP-UX : 321 millions de dollars en 2010. « Il n'y a aucun moyen de connaitre ce chiffre, » lui a répondu Safra Catz. Selon elle, « Oracle ne répartit pas ses recettes logicielles par système d'exploitation ou par plate-forme matérielle dans ses comptes. Il lui serait impossible de le faire parce qu'un même client peut utiliser plusieurs plates-formes et systèmes d'exploitation, et qu'il modifie sa configuration dans le temps ». Selon elle, « cette analyse est totalement erronée. Elle ne reflète aucune réalité ».

« En dépit de ce litige, HP et Oracle continuent à travailler ensemble dans de nombreux domaines, et leur partenariat n'a pas fondamentalement changé à la suite du désaccord sur Mark Hurd », a ajouté Safra Catz. « Il y a une semaine à peine, les deux entreprises ont finalisé un accord de fabrication ».

Reste que, les principaux concurrents d'Oracle se nomment toujours IBM, un rival majeur sur le marché avec sa plate-forme DB2, et SAP, « un concurrent imprévisible », toujours impliqué - via une de ses filiales - dans une affaire de vol de données sur les serveurs d'Oracle pour assurer un service de support , et Microsoft, « notre concurrent historique depuis de nombreuses années », a ajouté Safra Catz. « Oracle et ces concurrents ont tous conclu des accords de portage de logiciels », a t-elle déclaré.