Le bal des prétendants continue autour d’Atos. Après une première offensive menée par Thales en février dernier, c’est au tour d’Airbus de s’intéresser à Atos. Selon BFM Business, l’avionneur aurait approché la SSII pour négocier le rachat de la branche BDS, en charge de la cybersécurité, du big data et des supercalculateurs. Cette division est considérée comme la pépite du groupe dirigé par Rodolphe Belmer.

Une telle acquisition aurait du sens, car Airbus dispose d’une activité orientée vers la cybersécurité, au sein de la division « Defence and Space ». Les deux sociétés se connaissent bien et ont noué des partenariats pour développer des solutions communes de cybersécurité. En octobre 2018, AtoS et Airbus ont remporté un contrat-cadre de six ans auprès du Conseil de l’Union européenne pour mettre en œuvre une solution coordonnée de cybersécurité sur les systèmes informatiques de 17 institutions, services et agences européennes.

L'activité gestion de parcs, fil à la patte d'Atos

Toujours selon nos confrères, les négociations n’ont pas abouti, car Atos souhaite vendre l’ensemble des activités notamment sa division historique de gestion des parcs et des services informatiques. Cette dernière a connu un recul significatif de ses performances comme le montre la présentation des résultats de 2021. La SSII avait annoncé à cette occasion une perte de près de 3 milliards d'euros en 2021 et un chiffre d'affaires en baisse de 4,3% en organique.

Si les discussions avec Airbus n’ont pas été concluantes, la liste des prétendants reste cependant ouverte. Les rumeurs évoquent régulièrement les noms de Capgemini et d’Orange Cyberdéfense. Ce dernier est selon le Figaro en proie à une volonté de « détourage » par Stéphane Richard pour la rendre indépendante et ainsi mener plus facilement des acquisitions. Il faudra aussi attendre les orientations du prochain plan stratégique dévoilé par Rodolphe Belmer au mois de mai.