C'est en toute discrétion que le moteur de recherche A9, filiale d'Amazon, a reçu l'approbation de l'office américain des brevets (US Patent and Trademark Office - USPTO) pour une technologie de personnalisation des « erreurs 404 ». Ces dernières surgissent lorsque la page Web demandée par une URL a disparu des serveurs. Le navigateur affiche alors comme une simple alerte une page de remplacement issue par défaut des serveurs qui hébergent le site Web. Le brevet d'A9 s'attaque à cette page en proposant de la personnaliser, en affichant du contenu alternatif tiré par exemple du cache du moteur. Ou d'un contenu jugé similaire ou lié à la première requête. Dans la théorie, la technologie déposée par A9 dépasse le cadre du domaine Amazon. Si on tape www.lemondeinformatique.fr/actualite/lire-une-actu-qui-n-existe-pas-050208.html- , ce qui n'aboutit pas- , A9 sera susceptible de proposer du contenu en remplacement. Si, A9 n'a pas encore dévoilé ses intentions d'utilisation de son nouveau brevet, on peut toutefois supposer que l'affichage de publicité contextualisée reste possible. Si ce brevet peut paraître anodin, il rappelle toutefois qu'en 2003, Verisign avait proposé SiteFinder, un service qui après avoir tapé un DNS non enregistré, dirigeait l'internaute vers le site de la société où ce dernier proposait ses produits commerciaux ainsi que ceux de ses partenaires. SiteFinder avait suscité l'ire de l'Icann (Internet Corporation for assigned names and numbers). Le régulateur d'Internet avait fait fermer rapidement le service qui s'était ainsi éteint après trois semaines d'activité (du 15 septembre au 4 octobre 2003), l'Icann jugeant inacceptable l'exploitation commerciale de cette pratique alors que Verisign avait déjà la charge de la gouvernance technique des suffixes génériques .com et .net.