Alors que les projets de loi destinés à lutter contre le piratage devaient être votés demain aux Etats-Unis, les deux chambres du Congrès ont reporté cette échéance, au moins temporairement. SOPA et PIPA devront être révisés avant de passer devant le Congrès. Le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, a déclaré, dans un communiqué paru vendredi, espérer trouver un compromis dans les prochaines semaines. Il reste toutefois convaincu que, au vu du coût du piratage pour l'économie américaine, tant en termes d'emplois qu'en dollars, le Congrès se devait de légiférer sur la question.  Cet ajournement intervient alors que plusieurs sénateurs des deux partis ont demandé à ce que leur nom ne soit plus associé à PIPA. Par ailleurs, la Maison blanche a également pris plus de distance avec le texte, estimant, par la voix de son porte parole,  que la lutte contre le piratage ne devait pas empêcher un accès ouvert et gratuit à Internet.

Un tour de force des Anonymous En attendant, depuis la fermeture jeudi de Megaupload, les Anonymous ont continué de démontrer leur force d'action. Ils ont lancé une opération Megaupload "opMegaupload" qui rassemble quelques 27 000 internautes selon le site Soft Pedia. De nombreux sites ont été attaqués en déni de services. Ainsi, les sites du FBI, du ministère de la justice américain, des maisons de disques Universal, EMI et Warner, de Disney, de l'association professionnelle du disque RIAA et de l'association professionnelle du cinéma MPAA ont été rendus inaccessibles. En outre, Ceux de Vivendi, Sony et CBS ont vu leur page d'accueil modifiée : accussé de « censure et de haute trahison envers l'esprit d'internet [...] pour sa participation au lobbying culturel » pour Vivendi ; Le catalogue musical publié pour Sony...

Des représailles contre Nicolas Sarkozy En France, en réponse au communiqué de l'Elysée qui saluait la fermeture de Megaupload, plusieurs sites de l'administration ont été attaqués. Outre celui de l'Elysée, pour lequel des messages ont été intégrés aux différentes URL (« Stop SOPA » ou encore « We are legion » la devise des Anonymous), ceux de Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet) et du ministère de la Défense ont également connu leurs lots de désagréments.

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