Un délai pour fourbir ses armes. La Commission européenne vient d'accorder quelques semaines à Microsoft pour que l'éditeur puisse préparer sa réponse aux accusations d'abus de position dominante formulées à son encontre. Bruxelles reproche au géant de Redmond les avantages anticoncurrentiels procurés au navigateur Internet Explorer par son inclusion dans Windows. Alors que l'exécutif européen avait donné deux mois à Microsoft pour envoyer ses éléments de défense après la communication des griefs du 15 janvier - un délai qui devait expirer demain -, il octroie désormais six semaines supplémentaires à l'éditeur. La nouvelle date limite est donc fixée au 21 avril. La procédure tire sa source dans une plainte déposée par l'éditeur norvégien Opera en 2007. Après que la Commission eut étudié les arguments soulevés par celui-ci, Mozilla et Google se sont rangés à ses côtés pour dénoncer les préjudices que fait courir l'intégration de IE dans Windows pour la concurrence, l'innovation et le choix des consommateurs. Si, au terme de la procédure, l'UE venait à reconnaître Microsoft coupable d'abus de position dominante, le groupe pourrait être contraint de s'acquitter d'une lourde amende et d'intégrer d'autres navigateurs que le seul IE dans Windows. Microsoft a d'ores et déjà pris les devants en annonçant que le navigateur pourrait être aisément désactivé dans Windows Seven.