Dernier épisode en date dans le procès antitrust intenté par la Commission européenne contre Microsoft : l'éditeur vient de déposer des recours auprès de trois tribunaux américains, visant à enjoindre Sun, Oracle, IBM et Novell de communiquer des documents susceptibles de prouver la collusion entre l'exécutif européen et ces quatre groupes. Quelques jours après avoir accusé Bruxelles d'avoir entretenu des "contacts secrets" avec ses concurrents, Microsoft en appelle donc à la justice américaine. Le géant du logiciel veut examiner tous les documents contenant les correspondances entretenues entre les quatre entreprises et la Commission, le mandataire indépendantNeil Barret et le comité d'expertise de l'UE. Toujours sous le coup d'une amende record de 2 M$ par jour, Microsoft déplore, par la voix de son conseil général Horacio Gutierrez, que "les demandes répétées auprès de la Commission européenne pour obtenir un accès loyal et entier aux documents ont été infructueuses. [On] se tourne maintenant vers les tribunaux américains pour obtenir ces communications entre nos concurrents américains et la Commission, l'expert sur lequel elle s'appuie et le mandataire".