La Haute cour de Séoul a rejeté ce 4 juillet l'appel interjeté par Microsoft visant à suspendre les sanctions prises contre lui dans le cadre du procès antitrust intenté par la commission de la concurrence sud-coréenne. C'est un nouveau camouflet pour le géant du logiciel, déjà condamné en mars 2004 par la Commission européenne et sur le point de se voir infliger une nouvelle amende par l'exécutif communautaire pour avoir failli à se conformer à ses exigences. La Korean Fair Trade Commission (KTFC), le régulateur sud-coréen de la concurrence, a établi en 2005 que Microsoft s'était rendu coupable d'abus de position dominante et l'a condamné à une amende de 35,4 M$. L'éditeur a également été enjoint, comme en Europe, de proposer deux versions différentes de Windows XP : l'une dépourvue de Media Player et de Windows Messenger, l'autre intégrant des liens vers des sites Internet proposant des produits concurrents. Soucieux de gagner du temps, Microsoft s'est empressé d'interjeter appel auprès de la Haute cour de Séoul et de demander un sursis dans l'exécution des mesures complémentaires à sa condamnation, une exécution censée devenir réalité au plus tard le 24 août. Sans se prononcer sur le fond de l'affaire, la Haute cour indique que la date butoir ne saurait être modifiée et que Microsoft doit donc s'y conformer. L'éditeur note qu'il respectera la décision de la KTFC en fournissant les versions alternatives de son système d'exploitation, tout en réitérant sa volonté de voir son appel aboutir. "Alors que Microsoft considère que la décision de la KTFC va freiner l'innovation technologique en Corée, il reste décidé à y poursuivre ses activités et à fournir des technologies innovantes à ses clients coréens", indique le groupe de Redmond dans un communiqué.