« Apple bannit Firefox, SpiderMonkey, Lisp, Lua, Ruby, Python, Rhino, Java, Opera, .NET, Squeak, Quake, Unreal, Second Life, GCC, GDB, GNOME, KDE, Photoshop, Word, Excel, Flash, Freetype et Zork. » Dénonçant la fermeture de la plateforme de l'iPhone, Rob Sayre, un des responsables de Mozilla, a jeté sur son blog un pavé dans la mare au moment où l'inventeur de l'iPhone présentait justement la bêta de son SDK (le lot d'outils de développement pour créer ses propres applications pour iPhone). De fait, le silence d'Apple quant aux propositions d'Adobe et de Sun de porter (respectivement) Flash et Java sur l'iPhone est assourdissant. Même si Gartner estime aujourd'hui que l'iPhone est désormais paré pour l'entreprise, les analystes sont de plus en plus nombreux à exprimer des doutes. En l'état actuel, les conditions d'utilisation du SDK de l'iPhone empêchent en effet de porter sur le smartphone d'Apple beaucoup d'applications qui font Internet aujourd'hui. L'accord lié au SDK interdit le téléchargement de code ou l'installation d'un exécutable par une application installée : tout doit passer par les interfaces prévues par Apple, et l'application doit provenir de son catalogue en ligne (voir l'encadré ci-dessous). De fait, cela interdit d'y porter la machine virtuelle Java (JVM), bien que Sun tente d'y travailler, ou le navigateur Firefox. L'argumentation de Rob Sayre concernant Firefox pourrait aisément être réfutée, sachant que l'iPhone comporte déjà un navigateur Web. Après tout, l'iPhone est un smartphone, et non un PC ultraportable ouvert sur lequel on pourrait installer ses applications bureautiques ou autres ; cela n'a jamais été la promesse d'Apple.