En revanche, Apple promet d'accéder au « vrai Internet » - par opposition, pour reprendre la publicité d'Orange, au « pas tout à fait Internet mais presque ». Paradoxalement, Apple met en avant « plus de 600 Web Apps », des adaptations à l'iPhone de services présents sur Internet. Ce qui signifie donc que la fameuse expérience utilisateur est meilleure après une adaptation. Autre entorse au vrai Internet, l'absence de Flash, format extrêmement répandu. Dans un entretien avec des analystes financiers, Steve Jobs, le patron d'Apple, a dédaigneusement repoussé l'offre d'Adobe, expliquant qu'à son avis la version complète de Flash était trop lourde pour l'iPhone, et la version Lite, pour mobile, pas assez évoluée. « Il manque un juste milieu », a-t-il conclu. Quant à la main tendue de Sun, elle n'a reçu à ce jour aucune réponse. Flash et Java viendront-ils sur l'iPhone ? Contacté, Apple a déclaré ne pas avoir de porte-parole pour aborder ce sujet, et fait savoir que « on ne sait pas quels sont les plans futurs ». Pour Michael Gartenberg, analyste chez Jupiter Research, Apple n'a aucune raison de se précipiter au sujet de Flash, dans la mesure où il a déjà passé un accord spécifique avec YouTube pour accéder aux vidéos. Il faudrait en outre régler un autre problème : jusqu'à présent, Adobe perçoit une vingtaine de cents par téléphone avec un lecteur Flash Lite installé. Or si Apple a bien prévu que des applications pour iPhone puissent être payantes, il impose que celles-ci soient distribuées via son iTunes Store, et réclame 30% des revenus générés.