Lancée l'an dernier, le processeur multicoeur Cortex-A9 d'ARM devrait faire son apparition dans les téléphones portables d'ici l'an prochain. Selon Ian Ferguson, directeur de la division entreprise d'ARM, certains fabricants de serveurs ont approché sa société pour utiliser cette puce quadricoeur dans leurs serveurs. Elle leur permettrait de réduire la consommation énergétique de leurs produits et donc d'offrir un meilleur TCO (coût total de possession) à leurs clients. Bien que certains puissent y voir une réponse à l'arrivée d'Intel sur le marché des netbooks et autres ultraportables avec Atom, pour Ian Fergusson, il ne s'agit que de répondre à un besoin émergent dans les entreprises. « Il ne s'agit bien sûr pas de retirer un x86 pour le remplacer par un coeur ARM. Nous tentons plutôt de résoudre le problème lié à la l'équation 'puissance, électricité et refroidissement.' » En effet, toute augmentation de la puissance entraine une augmentation de la consommation électrique, mais aussi de l'importance du système de refroidissement, ce dernier augmentant encore davantage la consommation électrique. Une cible de serveurs d'entrée de gamme Bien sur, comme le rappelle Nathan Brookwood, analyste pour Insight 64, « les disques durs, la mémoire et les connexions réseaux utilisent beaucoup plus d'énergie que le processeur. » Ian Ferguson rappelle que les serveurs équipés de processeurs ARM seraient de toutes façons des systèmes d'entrée ou de milieu de gamme capables de jouer sur le nombre de coeurs activés en fonction de l'activité. Ils seront davantage utilisés comme serveur Web ou pour de petites applications open source que pour du calcul haute performance. Enfin, reste à savoir si il existe encore suffisamment de logiciels tirant partie de l'architecture ARM. Sur le marché visé, la majeure partie des programmes sont écrits pour des infrastructures x86, et de moins en moins pour l'infrastructure RISC utilisée dans les puces du fondeur.