Atos Origin aurait refusé une proposition de rachat de sa filiale Worldline par le fonds Candover, selon nos confrères de Challenges. L'offre, d'un montant de 1,6 Md€, était pourtant alléchante, mais la SSII n'entend pas se défaire d'une filiale rentable (654 M€ en 2007, soit 11% du chiffre d'affaires du groupe). Autre raison plausible du refus d'Atos, Worldline est spécialisée dans le traitement des transactions électroniques de grands volumes ainsi que les services de paiement, et la SSII aurait l'intention de renforcer ces pôles d'activité. Elle envisage en effet, selon le quotidien Les Echos, de mettre la main sur SIA SSB, une société italienne mise en vente il y a quelques semaines et positionnée sur ce secteur. A quelques semaines de la mise en place du projet Sepa (Single euro payments area, un espace de paiement unique et européen), garder Worldline dans son giron est donc un choix stratégique pour Atos. Les systèmes d'information devront s'adapter à la directive sur les services de paiement Des milliers d'entreprises et de banques devront réviser leurs systèmes d'information afin qu'ils répondent à la nouvelle directive sur les services de paiement. Ce projet intéresse de nombreuses SSII, à l'instar de Sopra, qui a racheté CIBF l'an dernier afin de renforcer son offre de moyens de paiement électronique.