En ce début d’année, AtoS était attendu pour faire un point d’étape sur les discussions autour de son avenir. La SSII vient de se plier à l’exercice par la voie d’un communiqué en confirmant l’ouverture de négociations avec Airbus pour le rachat complet de l’activité BDS pour un montant compris entre 1,5 et 1,8 milliard d’euros. Au sein d'Eviden, cette dernière comprend les ressources en cybersécurité et big data et elle est souvent considérée comme la pépite du groupe. Elle viendrait renforcer le portefeuille cybersécurité et intelligence artificielle de l’avionneur européen.

En fin d’année, la piste Airbus avait été relancée pour ce rachat, des rumeurs avaient même évoquées un ticket avec Thales. Dans son communiqué, Atos indique avoir reçu deux lettres d’intention dont une concernant le rachat que d’une partie des activités de BDS. Face à des échéances financières importantes, l’ESN préfère miser sur une revente totale de BDS.

Une augmentation de capital réduite dans Eviden

Autre point d’étape, la cession de Tech Foundations à EPEI (holding d'investissement) de Daniel Kretinsky reste soumise à la conclusion des négociations. Le directeur financier du groupe, Paul Saleh, a indiqué lors d'un point presse que « ces discussions prennent plus de temps que prévu ». Par ailleurs, l’augmentation de capital prévue initialement pour Eviden sera moindre face aux évolutions et réactions du marché. Une porte de sortie pour Daniel Kretinsky qui devait faire face à une fronde politique sur son entrée au capital d’Eviden.

Atos rappelle à plusieurs reprises que les négociations peuvent ne pas aboutir. Si la société n’exclut pas des cessions complémentaires, elle ajoute la possibilité de « recourir aux mécanismes de protection juridique à sa disposition pour encadrer les discussions avec ses créanciers ». Cela peut notamment comprendre une procédure de sauvegarde. Atos se donne le 1er trimestre 2024 pour analyser l’ensemble des scénarios.

Une vague de démissions au conseil d’administration

Enfin, dernier élément du communiqué, le conseil d’administration voit la démission de quatre de ses membres : Valérie Bernis, Aminata Niane, Vernon Sankey et René Proglio. Atos a annoncé la nomination de deux nouveaux administrateurs : Françoise Mercadal-Delassales (co-présidente du CNNum) et Jean-Jacques Morin (DGA du groupe Accor), qui prend la présidence du comité d’audit. Pour l’administrateur salarié, Veseal Asparuhov cède sa place à Mandy Metten, DRH d’Atos.

Reste à savoir maintenant quelle sera la place accordée à OnePoint qui en fin d’année est monté au capital d’Atos au point d’en devenir un actionnaire de référence. Et c’est bien sous ce qualificatif que la SSII est évoquée dans le communiqué d’Atos qui précise que le conseil d’administration va négocier avec David Layani sur ses demandes de gouvernance (un ou deux postes d'administrateur)