Un des fléaux majeurs dans le monde de l'assurance réside sans nul doute dans la fraude, et en particulier celle qui passe par les faux documents. En France, l'agence de lutte contre la fraude à l'assurance (Alfa) a estimé le total des pertes associées à cette dernière à 586 M€ en 2022. Un montant qui ne représenterait que la face visible de l'iceberg, selon l'Alfa, puisque l'agence estime que le montant total de la fraude à l'assurance représenterait près de 2,5 Md€ (le différentiel étant absorbé directement par les entreprises). Reste que ce constat a poussé la néoassurance Luko, rachetée après sa liquidation judiciaire il y a un an par Allianz Direct, à chercher une solution logicielle pour réduire ce risque spécifique.
La jeune pousse a opté pour la plateforme SaaS de Finovox qui analyse en temps réel les documents soumis par ses clients, quelle que soit la langue utilisée. Dans un premier temps, Luko a déployé un projet pilote sur une partie seulement de ses documents, avant d'étendre l'expérience à l'ensemble, après quelques mois de test.
L'IA aux manettes
Prudente, Luko a aussi testé Finovox Investigation pour débuter, module qui accompagne l'analyse manuelle des documents, puis elle a déployé Finovox Détection, l'API de l'éditeur qui s'interface avec le SI et automatise l'analyse en temps réel des documents entrants. Depuis fin 2022, c'est l'ensemble du flux documentaire de Luko qui passe par ce filtre. Résultat, en 2023, « parmi les sinistres frauduleux, 18% ont fait l'objet d'une alerte émise par Finovox, en raison de la détection d'un document jugé à haut risque », selon le communiqué des deux entreprises.
La solution de Finovox traite tous les types de documents (pièce d'identité, justificatif, diplôme, bulletin de salaire, relevé de compte, RIB, certificat, etc.),en quelques secondes, en exploitant plusieurs dizaines d'algorithmes d'IA de règles et de machine learning maison, issus de la R&D de l'éditeur.
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