L’annonce par Microsoft, en début de semaine, de la disponibilité générale de .NET Core et de ASP.NET Core 1.0 marque une étape importante. Avec ces deux projets open source, Microsoft fait en sorte que les éléments de base de son framework de programmation puissent être utilisés sous Linux et OS X, des systèmes d’exploitation qui, jusque-là, ne le supportaient pas. Plus de 18.000 développeurs représentant 1300 entreprises ont contribué à .NET Core, permettant à Microsoft d’en arriver là. Depuis un certain temps la firme de Redmond s’emploie à faire de .NET une plate-forme de développement pouvant servir à développer des applications d’entreprises multi-niveaux desktops, serveurs, et mobiles.

En février, Microsoft a également acquis l’éditeur Xamarin dont les outils permettent justement aux développeurs de créer des applications mobiles pour iOS et Android en utilisant .NET. Microsoft a également renforcé sa stratégie open source en s’associant à plusieurs nouveaux partenaires. C’est le cas de Red Hat qui a annoncé lundi que .NET Core serait supporté par sa distribution Red Hat Enterprise Linux et qu’il serait compatible avec son offre PaaS OpenShift. C’est aussi le cas de Samsung qui a rejoint le Technical Steering Group de la .NET Foundation.

Une version de SQL Server sur Linux à l’honneur au Red Hat Summit 2016

Par ailleurs, Red Hat et Codenvy, une entreprise associée à Microsoft, qui gère le projet de code open source Eclipse Che, ont tous deux annoncé qu’ils adoptaient le langage Server Protocol de l’éditeur de code Visual Studio Code. Une fois mis en œuvre, le protocole facilitera l’intégration de fonctionnalités d’édition dans d’autres outils, comme la complétion de code, que l’on trouve dans l’éditeur de code open source de Microsoft. « Historiquement, la plupart des langages de programmation ont été optimisés pour un seul outil », a expliqué dans un communiqué le CEO de Codenvy, Tyler Jewell. « Du fait de cette restriction, les développeurs n’ont pas pu utiliser les éditeurs qu’ils connaissent et qu’ils aiment, et chaque éditeur de langage de programmation était limité à une audience réduite ». Un protocole commun soutenu par Microsoft, Red Hat et Codenvy, va permettre aux « développeurs d’utiliser les atouts propres à chaque langage dans leurs outils préférés », a ajouté Tyler Jewell.

Autour de cette annonce, Microsoft prévoit de montrer un SQL Server tournant sous Linux lors du Red Hat Summit qui se tient cette semaine (27-30 juin) à San Francisco. Pas plus tard que la semaine dernière, lors du DockerCon qui se tenait à Seattle du 19 au 21 juin, Microsoft avait montré SQL Server tournant sous Linux dans un conteneur Docker.