C'est en pleine crise économique qu'Open-Xchange, un des derniers logiciels libres de travail en groupe (groupware) restant indépendant, est parvenu à collecter 9 M$ auprès d'investisseurs allemands pour son deuxième tour de table. Le premier, qui remonte à 2006, avait permis de lever 8,8 M$. Proposé en licence libre à partir de 2004, Open-Xchange Gmbh est né en Allemagne et a commencé ses débuts commerciaux associé à Suse Linux dans un package baptisé SLOX. En France, plusieurs intégrateurs (dont Hermitage Solutions et Solinux) en proposent une version commerciale. Open-Xchange, qui se pose en concurrent de Microsoft Exchange et de Sharepoint, revendique 3 500 clients (et des partenariats avec les hébergeurs OVH et 1&1 en France) et affirme avoir multiplié par quatre en douze mois le nombre de boîtes de courriels actives, pour atteindre 8,4 millions. Open-Xchange commercialise depuis 2007 une version hébergée par ses soins. La société a annoncé une nouvelle version en septembre dernier. En octobre, elle a lancé une "appliance logicielle" à destination des PME. Autour d'Open-Xchange, les rangs des éditeurs libres de logiciels de serveur de courriels et de travail en groupe se sont nettement éclaircis. Scalix a été racheté par Xandros, Zimbra par Yahoo, et Postpath par Cisco.