En janvier dernier, AWS partait officiellement en guerre contre Elasticsearch en décidant de créer un fork des solutions Elasticsearch (moteur de recherche) et Kibana (datavisualisation). Cette décision faisait suite à l’annonce de l’éditeur open source de changer de modèle de licence. En basculant sous licence SSPL, il avait pour objectif de pousser les fournisseurs de cloud, AWS en particulier, de participer au code et de reverser leurs travaux à la communauté. 

Dans cette bataille, la question du nom du service promu par AWS est devenue une autre source de conflit. L’affaire remonte à mars 2019 où le fournisseur cloud a publié sa propre version du logiciel sous le nom Open Distro for Elasticsearch. Quelques mois après l’éditeur avait porté plainte contre le géant américain pour avoir utilisé son nom.

Une rétrocompatibilité assurée

Au final, AWS a changé le nom de son service Elasticsearch en Opensearch. « Aujourd'hui, nous renommons Amazon Elasticsearch Service en Amazon OpenSearch Service car le service supporte désormais OpenSearch 1.0 », a déclaré Channy Yun, principal défenseur des développeurs pour AWS, dans un billet de blog. Il ajoute, « Bien que le nom ait changé, nous continuerons à fournir les mêmes expériences sans aucun impact négatif sur les opérations en cours, la méthodologie de développement ou l'utilisation commerciale ».

Dans le détail, le changement va au-delà du rebranding. Ainsi, l’API de configuration du service Opensearch introduite en janvier fonctionne à la fois pour le service d’AWS, mais aussi avec l’ancienne version 7.10 (Apache License v2.0) d’Elasticsearch. 21 opérations de l’API ont été renommées, par exemple CreateElasticsearchDomain est devenu CreateDomain. Malgré ce toilettage, AWS promet que les API d’Opensearch Service seront rétrocompatibles avec les API d’Elasticsarch 7.10, ce qui signifie qu’aucun changement de back-end ou d’application client ne devrait être nécessaire. Channy Yun souligne qu’Opensearch 1.0 apportera des fonctionnalités supplémentaires : les transformations, les flux de données et les blocs-notes dans les tableaux de bord OpenSearch. On peut citer aussi des intégrations de sécurité (Active Directory, etc.), les rapports, les alertes, etc.