Le chantier de la Bibliothèque numérique européenne (BNE) a franchi une nouvelle étape, ce 11 janvier, avec la tenue d'un comité de pilotage, quatrième réunion en six mois autour de ce thème. La France, à l'initiative du projet, en a profité pour clarifier la feuille de route. L'ouverture du site pourrait ainsi avoir lieu aux alentours de la fin du premier semestre 2006, avec 60 000 ouvrages numérisés, le rythme de croisière devant être atteint en 2007. L'objectif, dans un premier temps, sera de scanner l'ensemble des textes fondateurs de la culture européenne et les grands textes de chaque pays prenant part au projet. Rappelons que les 25 membres de l'Union européenne, à l'exception du Portugal et de la Grande-Bretagne, ont rejoint le projet de BNE à l'initiative de Jean-Noël Janneney, le président de la Bibliothèque nationale de France. Ce dernier a donné quelques précisions, lors du comité de pilotage, sur le rôle que la France devra tenir : "pour la France, l'effort annuel de numérisation pourrait s'élever entre 8 et 15 millions d'euros" a-t-il expliqué, avant de préciser qu'un budget unique, au niveau européen, devra voir le jour et être ciblé sur l'objectif BNE. Dans un communiqué, le ministère de la culture évoque "une intervention conjointe de l'Etat et des partenaires privés". La question du financement reste donc plutôt floue. Plus nette en revanche est la quantité d'ouvrage que devra fournir l'Hexagone : "la contribution de la France ne saurait être inférieure à un nombre oscillant entre 150 000 et 200 000 livres par an", a expliqué Jean-Noël Jeanneney.