Dans le chaudron de l’Accord Arena, Bpifrance a lancé la dernière édition de son évènement Big. Il réunit un melting-pot de start-ups, d’investisseurs, de directeurs des achats, d’experts sur différentes thématiques, des lycéens, etc. Le mot-clé de cette édition 2022 : la métamorphose. Un sujet qui prend toute sa dimension au regard de l’actualité et en particulier des différentes crises. Au premier rang de celles-ci, il y a l’inquiétude du monde économique autour de l’inflation des prix de l’énergie. Difficile d’innover quand la facture d’électricité plombe son financement et son développement.

Invité d’honneur, le président de la République a tenté dans son discours de rassurer l’audience, « ne signer pas les contrats d’électricité aujourd’hui. Attendez fin octobre ou début novembre ». Une manière de dérouler les différentes initiatives en France et en Europe pour dégonfler cette bulle inflationniste et « décorréler le prix de l’électricité du gaz ». Autre point abordé, l’accélération dans l’innovation. « Aujourd’hui, il y a 250 start-ups dans la deeptech et nous en prévoyons 500 d’ici 2030, je souhaite que cela aille plus vite et les financements sont là », souligne Emmanuel Macron. Pour lui, il faut aussi lever des tabous sur les silos entre les chercheurs et entrepreneurs, « il faut changer cette logique d’être soit l’un, soit l’autre » et de donner l’exemple des travaux du récent prix Nobel de physique Alain Aspect qui a ouvert la voie au développement à la start-up Pasqal, spécialiste de l’informatique quantique. Une manière aussi pour le président de la République de dérouler son thème favori de la « start-up nation » en précisant que la réindustrialisation du pays passera par la tech.

La tendance métavers s’impose et l’IOT industriel émerge

Si le discours présidentiel était focalisé sur les crises et les incertitudes, Big est aussi un lieu d’échanges et de rencontres avec les start-ups mises en avant par Bpifrance. Dans l’allée centrale de l’Accor Arena, plusieurs stands mettaient en avant ces jeunes sociétés. Plusieurs d’entre elles se focalisent sur la réalité virtuelle avec la tendance du métaverse comme par exemple RLTY, qui propose de faire de l’évènementiel dans des environnements virtuels ou Garou qui promeut un métavers 3D plus proche de la réalité. Il y a également SmartPixels et la conception d’un concepteur 3D pour l’e-commerce.

L'usine miniature de Factovia éduque les dirigeants sur l'intérêt de l'industrie 4.0 et l'IOT industriel. (Crédit Photo : JC)

Si les domaines de la santé (exosquelette, diagnostic amélioré du cancer colorectal) et de l’éco-conception (impressions 3D avec des composants 100% recyclés pour la société Argot Studio), le monde industriel n’est pas oublié avec la jeune pousse (créée en février dernier) Factovia. Basée à Lyon, elle propose une approche pédagogique sur l’usine du futur ou ce que certains appellent l’industrie 4.0. A l’aide d’une « usine miniature » (cf photo ci-dessus), l’équipe de Factovia éduque sur l’importance et la valeur des données issues de l’IOT industriel en couplant du Edge et du cloud. Maintenance prédictive, économie d’énergie, optimisation de production, sécurisation des machines sont autant de bénéfices pour le secteur industriel.