La base de données sur laquelle repose le moteur de recherche de Google, sa messagerie Gmail et son application Analytics, mais aussi Maps et Earth, est désormais proposée en mode bêta sur son cloud public. Cloud Bigtable est une base NoSQL offrant une haute disponibilité et conçue pour les applications traitant des téraoctets ou des pétaoctets de données. Dans le cadre de ses propres services, Google l’a mise à l’épreuve pendant plus de dix ans, explique-t-il sur sa Cloud Platform en proposant de l’essayer gratuitement. L’inscription en ligne s’accompagne d’un crédit de 300 dollars sur sa plateforme de services pendant 60 jours.

On accède à Cloud Bigtable à travers l’API HBase. La base est donc nativement intégrée avec les solutions gravitant autour de Hadoop pour gérer les big data, indique Google en ajoutant que la migration vers sa base à partir d’instances Apache HBase gérées dans un cloud privé se fait facilement. Selon sa description, Cloud Bigtable gère des millions d’écritures/lectures par seconde avec une latence inférieure à 10 ms et sans limite sur la taille des tâches à gérer. L’utilisation de la base s’appuie sur une stratégie de stockage répliqué et les données sont chiffrées, à la fois en cours d’utilisation et lorsqu’elles sont stockées. La gestion des autorisations d’accès est de type ACL (Access Control Lists), personnalisée par rôles.

Un stockage sur SSD à 0,17$ par Go/mois

« Plus grosse qu’un datawarehouse, suffisamment rapide pour un accès en temps réel et moins coûteuse que l’exploitation de machines virtuelles », assure Google qui compare sa rapidité de traitement avec celles de HBase et Cassandra sur le débit en écriture par Mo/s/$ et sur la latence lecture/écriture avec des benchmarks qui la présentent à son avantage. Sur sa Cloud Platform, le tarif de Cloud Bigtable est affiché à 0,65 dollar par nœud par heure avec un minimum de trois nœuds par cluster. Chaque nœud fournit jusqu’à 10 000 requêtes/s et 10 Mo/s de transfert de données. Le stockage sur SSD coûte 0,17 dollar par Go/mois. Le stockage sur disque, qui doit arriver sous peu, coûtera 0,026 dollar par Go/mois, soit le même prix que le stockage en mode objet de la Cloud Platform. A cela s’ajoute le coût du réseau pour le trafic sortant.

L’annonce de Google d’ouvrir à tous l’accès à sa propre base de données NoSQL arrive quelques jours après la conférence Build de Microsoft, sur laquelle l’éditeur de Redmond a fait plusieurs annonces sur l’analyse et le stockage des big data sur son cloud public Azure. Quant à AWS, premier acteur des plateformes IaaS, il propose depuis deux ans sa base de données NoSQL DynamoDB