Google coiffé au poteau. L'incontestable et hégémonique numéro un de la recherche en ligne vient de se faire griller la politesse par Microsoft, l'outsider qui monte depuis le lancement de Bing, son nouveau moteur, et qui a commencé à y intégrer des messages issus de Twitter. Sur le blog consacré à Bing par l'éditeur de Redmond, un billet souligne la volonté de l'éditeur d'ajouter une dose de données en temps réel dans les résultats des requêtes. Twitter est certainement l'acteur du Web qui correspond le mieux à cette exigence, comme l'ont prouvé les innombrables tweets mis en ligne à l'occasion des attentats de Bombay, des événements en Iran ou de la mort de Michael Jackson. Pour l'heure, tous les tweets ne sont pas indexés, loin s'en faut. Seuls quelques membres influents du réseau de micro-blogging ont actuellement le privilège d'apparaître dans les résultats des recherches effectuées sur Bing. Il en va ainsi de l'ancien vice-président américain Al Gore ou de l'éditorialiste du Wall Street Journal Kara Swisher. Au total, quelques centaines de personnalités sont prises en compte, essentiellement en fonction du nombre d'internautes abonnés à leurs tweets et du volume de leur production. Les requêtes « @algore » ou « Al Gore tweets » ou « Al Gore Twitter » affichent ainsi une page de résultats faisant apparaître les tweets les plus récents de l'ancien candidat à la Maison Blanche. L'inclusion de Twitter dans Bing devrait permettre au moteur de Microsoft de refaire une partie de son retard sur ses devanciers, Yahoo et, loin devant, Google. Déjà, en troquant Live Search par Bing, Microsoft a légèrement redressé la tête sur ce marché, en gagnant un point de parts de marché entre avril et juin, à 8,23% aux Etats-Unis. Google, quant à lui, caracole en tête avec 79,07% du marché. Le même Google pourrait, selon l'Express, intégrer lui aussi les messages publiés sur Twitter dans les résultats des requêtes effectuées sur son service d'actualités. D'ici là, les internautes peuvent y accéder en dotant leur navigateur Firefox de l'extension Greasemonkey et en y greffant un script dédié.