Passé dans le giron d'investisseurs privés depuis un an, l'éditeur américain BMC Software a entamé une transformation de son offre tout en assurant la continuité de son portefeuille de solutions destinées aux professionnels de l'informatique. « Nous sommes au début d'une dynamique soutenue d'innovations », nous a confirmé ce matin Stéphane Chantalou, directeur général de la filiale française, sur l'événement BMC Exchange à Paris. Au catalogue de l'éditeur américain se trouve notamment des produits phares comme Remedy (gestion des services IT), MainView (administration des mainframes) ou Control-M (automatisation des traitements IT), auxquels s'est ajouté il y a deux ans une application comme MyIT qui permet de personnaliser par rôle l'accès aux ressources IT en self-service, à partir d'un terminal mobile sous iOS ou Android, ou depuis un navigateur supportant HTML5.

« Nous fournissons des solutions industrialisées qui vont du mainframe au cloud et au mobile, pour optimiser l'informatique, les performances, les coûts et la productivité », a rappelé ce matin Paul Appleby, vice président exécutif, responsable des ventes et du marketing au niveau mondial de BMC Software, avant d'exposer comment la société orchestrait l'évolution de son offre. Celle-ci s'opère sur six axes : des interfaces utilisateurs intuitives, des fonctions d'analyse pouvant être exploitées en temps réel, la capacité de développer rapidement des applications pour les terminaux mobiles, l'extension des capacités d'automatisation, l'optimisation de l'infrastructure et des coûts et, enfin, la gestion de la conformité et des risques. Sur ce dernier point, les dirigeants de BMC ont souligné la nécessité de mettre en place les innovations en assurant la stabilité et la fiabilité de l'infrastructure, et la protection de la propriété intellectuelle des clients. En exemple, Paul Appleby a cité l'opérateur téléphonique Vodafone qui a unifié ses solutions de services desk en déployant l'application MyIT au niveau mondial. Ses 150 000 employés accèdent maintenant à la solution en self-service, notamment sur tablette, ce qui a permis à l'opérateur téléphonique de réduire les appels du service desk de 90%, les fonctionnalités de réseau social de MyIT permettant notamment aux utilisateurs de communiquer entre eux sur des cas déjà résolus.

Remedyforce retenu par Pernod Ricard en France

Parmi les récentes évolutions de l'offre de BMC Software, le responsable des ventes mondiales a cité Smart IT, qui revisite et personnalise l'interface utilisateur de Remedy (applicable aux versions sur site et OnDemand), TrueSight Operations Management qui permet d'identifier de façon proactive les problèmes de performances sur des environnements hybrides, ou encore Smartflow pour créer des processus intégrés entre les outils de surveillance et le service desk afin de résoudre les problèmes avant qu'ils affectent les utilisateurs. « Ce n'est que le début », a promis Paul Appleby.

Au nombre des nouveautés importantes figure aussi Remedyforce, un logiciel en mode SaaS qui résulte d'un partenariat avec l'éditeur Salesforce.com. Développé sur la plateforme cloud Salesforce1, l'application de gestion des services informatiques élargit ainsi sa destination puisqu'elle peut désormais s'adresser à des entreprises de toutes tailles, du très grand compte jusqu'à la PME de quelques dizaines de personnes. Olivier Derrien, vice-président Europe du Sud, Afrique et Moyen-Orient de Salesforce.com, est venu le rappeler ce matin sur BMC Exchange. L'application est déjà exploitée par différentes entreprises dont le Financial Times, Burberry's, Allied Telesis ou Akamai. En France, elle a été retenue par Pernod Ricard.

Pour mieux accompagner ses clients, BMC Software vient par ailleurs de renforcer sa division services en recrutant David Gai, nommé president of Customer Success. A ce poste, il sera chargé de s'assurer des bénéfices des projets menés par les clients. Cette nouvelle organisation de « service delivery » travaillera en étroite collaboration avec Paul Avenant, Chief Customer Office de BMC. 

La filiale française de l'éditeur compte aujourd'hui une centaine de personnes.