La première banque française recrute le responsable des données de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) et lui confie la responsabilité des usages de l'IA dans les opérations bancaires. Arrivé il y a presque quatre ans au sein de la DGFiP pour y construire le datalake, puis la stratégie data (infrastructures, gouvernance des données, mise à disposition des données via des API...), Su Yang revient, dans une publication sur Linkedin sur la montée en puissance de l'administration fiscale sur ces sujets. Une progression marquée notamment par la mise en place d'un outil de visualisation de données pour près de 10 000 utilisateurs ou encore par quelques projets innovants, comme Foncier innovant (détection d'anomalies dans les déclarations fiscales relatives au foncier, notamment des piscines non déclarées), Llamandement (synthèse d'amendements par un LLM) ou Signaux faibles (détection anticipée d'entreprises en difficulté). Depuis son arrivée au sein de la DGFiP en 2020, l'équipe data de cette administration est passée de 10 à 120 personnes, explique-t-il.

Un objectif de 1000 cas d'usage d'ici à 2025

« Cette expérience en tant que directeur de projet et décideur a été une étape importante pour comprendre l'utilisation des données et de l'IA sous différents angles après avoir travaillé en tant que chercheur, praticien et décideur public », écrit Su Yang. Diplômé de Polytechnique, ingénieur des Mines et titulaire d'un mastère de Télécom Paris en applications, machine learning et sécurité, le néo-banquier a démarré sa carrière à l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), après un peu moins d'une année consacrée à des travaux de recherche pour l'Ecole normale supérieure. Au sein de BNP Paribas, il travaillera, en collaboration avec l'IT du groupe, sur des sujets liés aux activités transactionnelles : détection des fraudes, gestion des liquidités, prévisions financières, expérience client, efficacité opérationnelle des collaborateurs...

En matière d'IA, BNP Paribas vise 1000 cas d'usage en production en 2025 (contre 750 à l'automne 2023), autour de quatre grands champs d'utilisation : la génération de revenus, l'expérience client, l'efficacité et la gestion du risque. Tous usages de l'IA confondus, BNP Paribas espère générer 500 M€ de valeur avec la technologie à l'horizon 2025, par la création de nouveaux revenus ou l'optimisation des coûts et des risques.