Broadvision, éditeur de solutions de portail et de commerce électronique, ajoute la gestion des processus métiers (Business Process Management) à sa suite logicielle.

Attendues pour mars 2004, ces nouvelles fonctions (présentées sous le nom de code Kona) ont été présentées mardi dernier, à Paris, par le fondateur de Broadvision, Pehong Chan, aux grands clients français de l'éditeur (Lafarge, Renault, France Télécom, la Sacem, Air Liquide, BNP...), ainsi qu'à ses principaux partenaires (Accenture, Micropole-Univers, Edifixio, Didata...).

Kona s'adresse d'abord aux clients actuels de l'éditeur (la base installée compte un millier de grands clients). Ces fonctions devraient être mises à profit pour des déploiements de type B-to-C (Business-to-Consumer) sur des portails Web.

Parmi les applications pressenties figure, par exemple, la mise en place, sur le site Web d'opérateurs de télécommunications, de circuits de traitement des réclamations liées à la facturation. Autre type de mise en oeuvre dans les compagnies d'assurance : le traitement de dossiers complexes nécessitant des interventions internes multiples. Kona conviendra également à des applications de suivi de dossiers mises en place par les grands services administratifs.



Avec Kona, Broadvision va proposer d'une part les fonctions pour définir graphiquement les processus (à destination des responsables métiers) et d'autre part, les outils permettant aux responsables informatiques de mettre en oeuvre les processus, en s'appuyant sur les autres solutions de la gamme Broadvision.

Longtemps axée sur la personnalisation du contact avec l'internaute dans des applications de portail et de commerce électronique, l'offre de l'éditeur s'est étendue à la gestion des contenus Web.



Cet acteur phare de l'e-business a subi de plein fouet les turbulences provoquées par l'éclatement de la bulle Internet et la réduction drastique des investissements. Entre 2000 et 2002, son chiffre d'affaires est passé de 415,5 M$ à 115,9 M$. Mais Broadvision a su se restructurer et enrayer l'emballement de ses pertes nettes (170,5 M$ en 2002 contre 836 M$ en 2001).

Sur son troisième trimestre 2003, faute d'avoir pu comptabiliser certaines ventes, l'éditeur annonce un chiffre d'affaires de 18,6 M$, en retrait de 31,6 % par rapport au troisième trimestre 2002 (sur le deuxième trimestre 2003, son chiffre d'affaires s'est élevé à 21,8 M$).

Pehong Chen, PDG fondateur de Broadvision, estime que 2004 pourrait voir redémarrer les investissements autour du commerce électronique, avec le renouvellement des solutions acquises il y a quelques années et qui ne bénéficient pas des dernières avancées technologiques.