Computer Associates a violemment riposté à SCO, en accusant la société de harceler les utilisateurs de Linux et d'avoir faussement représenté les termes d'un contrat de licence entre les deux sociétés.
Mercredi, le directeur financier de SCO, Bob Bench avait annoncé que CA était l'une des quatre sociétés ayant souscrit à son programme de licence intellectuelle Linux (voir notre article). Mais, un dirigeant de CA a démenti ces propos. Selon lui, CA a en fait acquis des licences UnixWare en grand nombre dans le cadre d'un règlement à l'amiable d'un procès entre CA et l'un des investisseurs de SCO, le Canopy Group.
En acquérant les licences UnixWare, CA se protège de facto contre toute poursuite Linux venant de SCO, explique Sam Greenblatt, le vice-président et architecte du groupe technologies Linux de CA. "Pour chaque licence UnixWare acquise, nous sommes protégés pour un nombre équivalent de licences Linux". Greenblatt estime que les tactiques mises en oeuvre par Darl McBride, le CEO de SCO, sont destinées "à intimider et à menacer les clients". Selon lui, CA est en totale opposition avec cette approche et ses tactiques (de McBride).
Séparément, Legget & Platt l'un des clients mentionnés par le directeur financier de SCO comme ayant acquis une licence SCO a lui aussi démenti les propos de l'éditeur. John Hale, le vice-président en charge des ressources humaines, indique ainsi, après avoir parlé à son équipe IT, n'avoir acquis aucune licence de ce type au niveau groupe. "selon mon équipe IT, il n'y aucun intérêt à un tel achat"...
Microsoft soupçonné d'orchestrer la campagne de SCO
Déjà honni par l'ensemble de la profession, SCO semble de plus s'être tiré une balle dans le pied en laissant fuir un mémo surprenant, posté sur le site www.opensource.org par l'un des inspirateurs du mouvement Open Source, Eric Raymond. Le mémo provient d'un certain Mike Anderer, un consultant de S2 Strategic Consulting. Il est adressé à Chris Sontag, le patron de SCOSource et à Bob Bench, le directeur financier de SCO. Il indique que SCO a levé une large somme d'argent avec le soutien de Microsoft.
Dans le mémo Anderer écrit notamment : "Je réalise que les dernières négociations ne sont pas si simples, mais Microsoft nous a déjà apporté 86 M$, incluant BayStar (NDLR : une société de capital risque). Le prochain deal devrait nous permettre de recueillir 16 à 20 M$ supplémentaires.(...) Microsoft a aussi indiqué qu'il y a encore bien d'autres réserves d'argent et qu'ils préfèrent "utiliser" des entités comme BayStar pour nous aider à recueillir plus de fonds si nous souhaitons nous développer plus ou acquérir d'autres sociétés...".
SCO a confirmé l'existence du mémo, mais explique que le consultant n'a pas bien compris l'ensemble des faits et travaillait sur un projet sans lien avec Baystar. Microsoft et Baystar ont eux aussi déclaré que les informations contenues dans le mémo n'étaient pas correctes. Cela fait décidément beaucoup d'erreurs et d'incompréhension en moins de trois jours...
CA dément avoir acquis une licence SCO ; Microsoft nie toute aide à sa campagne anti-Linux
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