20% d'ingénieurs débutants, 80% d'expérimentés... Pour satisfaire cette répartition des 1800 embauches prévues en France pour 2006, sur un total de 3100 planifiées dans le monde, le groupe Sogeti mise sur sa réputation de "SSII de proximité". Au programme des chargés de recrutement, la participation aux forums des écoles et aux salons pour le contact direct (à Paris, Nantes, Toulouse, en mai et juin). Un site web centralise les candidatures (une moyenne de 4000 par mois, selon le DRH, Dominique Duflo). Mais pour chacune des agences qui compte de 80 à 100 personnes, le recrutement tient compte de l'autonomie de gestion et de la répartition matricielle des troupes, par région, par secteur économique et par métier. Avec 600 recrues prévues pour chacune des trois branches -conseil high tech/R&D externalisée, intégration de systèmes, infogérance/administration de systèmes-, cette campagne 2006 correspond à l'objectif de croissance (de 8 à 10%) du groupe. Pour autant, l'an dernier déjà, la campagne de recrutement en France visait 1600 embauches (2800 dans le monde). Et en 2004, de même, suite au rapprochement opérationnel de Sogeti et Transiciel, la barre était fixée à 1500 recrutements. Ce que ne reflète qu'en partie la progression des effectifs du groupe dans l'Hexagone: 8700 à mi-2005, 9000 en avril 2006. Certes, le turnover est reparti à la hausse, pour Sogeti comme pour l'ensemble des SSII. Mais il faut aussi compter avec la difficulté à faire correspondre les CV et les postes ouverts... en clientèle. D'autant que dans la description des expertises recherchées (architectures à base de serveurs d'application, direction de projet, EAI, sécurité, assistance à la maîtrise d'ouvrage, intégration d'ERP, management technique et conseil en infogérance), se retrouvent les profils unanimement prisés par les SSII. Difficile à concilier avec un recrutement en masse.