Le juge des référés du tribunal de grande instance de Nanterre a déclaré recevable l'action menée par le CCE (Comité central d'entreprise) de Capgemini, le CE Outsourcing (comité d'entreprise de la division Outsourcing Services) et les représentants syndicaux contre la direction de la SSII. Ces instances avaient engagé une action en justice visant à faire annuler ou reporter la procédure du plan de sauvegarde de l'emploi lancée le 17 juillet dernier et portant sur 210 postes. Le principal motif invoqué était la non application d'une partie de l'accord GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) signé le 9 mai 2005 entre Capgemini et une certains syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC), qui aurait pu, selon eux, éviter le risque de licenciements. Connaître les métiers à risques Le juge invite les partenaires sociaux à mettre en ?uvre l'accord GPEC. En attendant, il suspend les procédures de consultation des CCE et CE engagées dans le cadre de la suppression de 210 emplois dans la division Outsourcing Services (Livre IV et III). « Nous sommes satisfaits de cette décision », se félicite l'un des représentants des partenaires sociaux. « Nous demeurons toutefois préoccupés par l'avenir de l'activité infogérance chez Capgemini. Ce plan de suppression de postes fait suite à la session de l'activité maintenance matérielle de la division Outsourcing à Unysis en février dernier, qui a déjà donné lieu au transfert de 143 emplois vers cette société. Notre volonté est de contribuer à faire vivre cette activité ». Pour la suite, les syndicats attendent que la direction leur donne des informations sur les métiers éventuellement menacés et sur les plans de redéploiement et de formation envisagés pour les collaborateurs concernés. La direction n'a pas souhaité apporté de commentaires à cette décision. De source syndicale, elle aurait décidé de ne pas faire appel.