« Dans trois ans, il n'y aura plus que le Blu-Ray », a lancé un Franck Simons bravache, lors d'une intervention au Cebit de Hanovre. Optimiste, le président de Blu Ray Disc Association pense que ce disque optique de nouvelle génération balayera les supports concurrents. Le DVD évidemment, d'une capacité cinq fois moindre, incapable de stocker une vidéo HD. Mais aussi le concurrent direct du Blu-Ray, le HD-DVD, d'une capacité légèrement inférieure, mais moins coûteux à fabriquer, d'après le consortium qui le soutient. Selon les partisans du Blu-Ray, il se vendrait trois fois plus de films Blu-Ray que de films HD-DVD. Un chiffre qui paraît raisonnable, car cinq des huit plus grands studios hollywoodiens sortent leurs films exclusivement en Blu-Ray. Seul Univsersal soutient uniquement le HD-DVD. En outre, les ventes américaines et japonaises de la Playstation 3 (et bientôt en Europe), équipée d'un lecteur Blu-Ray pour un prix étonnamment bas, soutiennent le format dont Franck Simons est le héraut. Pour mémoire, le Blu-Ray permet de stocker jusqu'à deux films Full HD dans sa version double-face, grâce à une capacité de stockage maximale de 50 Go, contre 34 Go pour le HD-DVD. Les producteurs de films espèrent que la vidéo haute définition rajeunira le marché du DVD domestique, en perte de vitesse, qui représente encore 24 milliards de dollars de chiffre d'affaires.