A la conférence Datacenter Dynamics à New York, le responsable de Microsoft sur le sujet, Kevin Timmons, a dévoilé un prototype, utilisé par son unité, pour créer les prochaines générations de datacenter. Et cette vision est radicalement différente de ce que propose aujourd'hui l'éditeur et ressemble aux solutions mises en place par Google. La firme de Redmond teste actuellement ce que Timmons appelle IT PACs ou composants IT pré-assemblés de petite taille. Ces unités sont indépendantes et peuvent être assemblées en dehors des sites et connectées ensemble pour recréer un centre de calcul. Microsoft explique qu'il est confronté à la même problématique que les opérateurs de datacenters. Ils ont besoin d'une évolution rapide de leur capacité dans des délais courts, mais la construction de nouveaux bâtiments prend du temps et demande beaucoup d'investissements. La solution est donc dans « l'ultra-modularité ». « A la place de payer 400 millions de dollars ou plus pour construire des bâtiments, Microsoft préférera acheter des terrains, construire des sous-stations équipées d'unités modulaires et les faire évoluer en fonction de la demande » explique Timmons. Reste que l'usage d'un bâtiment ou d'un entrepôt permet de se prémunir contre les intempéries. Un refroidissement étudié Les unités seront assemblées avec des composants disponibles commercialement. Une seule personne peut construire un module en quatre jours. Les serveurs seront empilés en rangs, serré entre des conduits d'évacuation de chaleur et les prises d'air. Pour le refroidissement, l'air ambiant sera recyclé par les serveurs pour maintenir une température équilibrée au sein du conteneur. L'unité n'utilisera pas d'éléments extérieurs ou additionnels pour le refroidissement. Un responsable du projet a spécifié que les terrains choisis devront être dans une zone tempérée pour fournir un refroidissement suffisant. Les matériaux utilisés pour la coque, seront l'acier et l'aluminium, facilement recyclables. Les besoins en eaux nécessiteront un raccordement à un simple tuyau et une pression au même niveau que les résidentiels. Les équipes de développement ont travaillé sur différentes tailles de conteneurs, pour rendre les unités plus facilement transportables. En moyenne, les modules pourront comprendre entre 1200 et 2100 serveurs et consommés entre 400 et 600 kilowatts.