Il est néanmoins possible de réduire la consommation mesurée lors de la consultation des sites les plus gourmands. Ainsi, en installant les extensions NoScript et AdBlock Plus sur Firefox - qui permettent de désactiver l'affichage de plusieurs éléments, comme les bannières Flash -, Robert Hansen a pu constater une diminution de la consommation de l'ordre de 10 watts. De quoi donner des idées aux concepteurs de sites qui, dans une logique environnementale, devraient, selon l'auteur de l'étude, diminuer le nombre d'animations apparaissant sur les pages Web. Un parti pris qui a toutefois un inconvénient : celui de réduire le nombre de visiteurs, souvent alléchés par les éléments graphiques chamarrés et animés. L'énergie issue du surf : une goutte d'eau dans l'océan Les travaux de Robert Hansen ont certes le mérite de poser des questions dans l'air du temps sur la maîtrise de l'énergie, mais ils se concentrent sur un point de détail. C'est du moins l'opinion d'Harry McCracken, le fondateur de Technologizer, un site grand public consacré à l'IT. Selon lui, l'idée consistant à faire des économies d'énergie en modifiant notre façon de surfer n'est pas loin d'être « idiote ». « C'est peut-être un élément sur lequel il faudra se pencher seulement après avoir songé à vendre sa voiture ou à éteindre la lumière chaque fois qu'elle n'est pas nécessaire. » Autres pistes évidentes pour réduire la facture énergétique : éteindre les PC ou, à tout le moins, autoriser leur mise en veille. « Les gens n'imaginent pas à quel point un PC consomme. C'est de l'ordre de 100 watts », indique Mark Bramfitt, de la société Pacific Gas and Electric. En laissant les machines au repos quand elles ne sont pas utilisées, les entreprises pourraient économiser quelque 200 kWh par PC et par an, estime-t-il.