Le 5 novembre 2014, le secrétaire d'Etat chargé de la réforme de l'Etat et de la simplification, Thierry Mandon [en photo], a présenté en Conseil des Ministres un train de quarante mesures « pour simplifier la vie des Français ». Orientées grand public, ces mesures vont donner beaucoup de travail aux responsables du système d'information de l'Etat. Ces mesures reposent en effet, pour la plupart, sur de la e-administration et une meilleure fluidité des données entre établissements. De plus, l'Etat prend radicalement le chemin de l'omnicanal, chemin que beaucoup d'entreprises rechignent encore à emprunter.

L'Etat a mené une enquête en ligne Faire-simple.gouv.fr du 9 au 15 juillet 2014 sur ce qui agace les Français dans leurs démarches administratives. A côté d'un vocabulaire incompréhensible ou d'incohérences variées (dates de validité variables entre documents...), la perte de temps est clairement le facteur le plus agaçant. Et cette perte de temps est beaucoup liée à des déplacements et à des temps d'attente aux différents guichets. Il en résulte, dans cette phase du « choc de simplification », un recours accru à l'e-administration avec de plus en plus de démarches possibles en ligne mais aussi une communication plus automatisée entre services publics. Typiquement, un document fourni à un établissement doit pouvoir être automatiquement transmis au nouvel établissement responsable lors d'un déménagement. CAF, CNAM et Education Nationale sont les premiers concernés.

Plus de démarches administratives en ligne

La communication automatisée d'informations entre administrations va permettre des avancées comme l'inscription automatique sur les listes électorales. Le « dites le moi une fois » va aussi concerner l'Education Nationale et le péri-scolaire : les inscriptions ne nécessiteront plus de fournir tous les justificatifs autant de fois qu'il y a d'interlocuteur.

Les démarches en ligne vont être toujours plus nombreuses. Ainsi, les demandes de carte vitale et de carte européenne d'assurance maladie vont basculer sur ce mode. L'essentiel des démarches utiles à l'établissement de documents comme la carte nationale d'identité ou le passeport est également concerné. D'autres exemples concernent la retraite ou le permis de conduire. Les modes de paiement basculent eux aussi dans le dématérialisé : des amendes payables par smartphone à la crèche ou à la cantine tenues par une collectivité locale. Enfin, le principe de la prise de rendez-vous en ligne pour éviter les attentes aux guichets continue de progresser.