C'est une des présentations qui a particulièrement intéressé Charlotte. Cette élève de 4ème, 14 ans, dont la maman s'occupe du site web de Cisco, a adoré la journée. Certes, elle rêve toujours d'être médecin et ne compte pas opter pour une carrière informatique. Mais elle est rassurée sur les études scientifiques et les carrières auxquelles elles mènent. « Lors de la présentation sur les téléphones mobiles, on nous a montré comment ils pouvaient nous aider à mieux vivre, raconte-t-elle. Et c'était vraiment intéressant par exemple, d'écouter ces femmes (NDLR : en charge de téléphonie mobile) qui exercent des métiers techniques, informatiques, qu'on ne connaît pas forcément bien. » Il faut les convaincre dès le collège Les lycéennes et les étudiantes ont en général déjà fait un choix de carrière et « il faut donc les informer plus tôt encore dans leur vie scolaire, » comme le rappelle Sylvie Houliere-Mayca. C'est donc aux collégiennes que Cisco s'est adressé cette année, et non aux lycéennes comme en 2007. Par ailleurs, l'entreprise ne souhaite pas que des événements comme Connected Girls restent sans lendemain. Elle tient à garder le contact avec les jeunes filles qui remplissent une fiche d'évaluation en fin de journée. « Elles peuvent retrouver des présentations ou poser des questions sur le site Connected Girls, détaille Sylvie Houliere-Mayca. Mais nous allons aussi essayer de les inviter à venir cette fois dans nos locaux pour découvrir aussi les ambiances de travail. » Aujourd'hui, Cisco ne compte que 22% de femmes dans son effectif global, et pas plus de 19% en France. Selon lui, la gent féminine ne représenterait que 27% des étudiants en sciences fondamentales et appliquées à l'université. Et parmi les titulaires d'un Bac S mention « Très bien », si 75% des garçons s'orientent vers des écoles préparatoires scientifiques contre seulement 53% des filles. Enfin, dans les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs, 25% seulement des inscrits sont des étudiantes. « Et je pense qu'on tourne autour de 18% si l'on parle d'ingénieur purement informatique, conclut même Sylvie Houliere-Mayca. »