Et d'indiquer par exemple, la gestion de la paie en France qui est un processus complexe. Il estime qu'une gestion de paie en mode SaaS (Software-as-a-Service) ou BPaaS (Business-Process-as-a-Service) avec des données localisées en France permettrait de se démarquer. Une suggestion qui n'est pas dénuée de bon sens car les prestations d'ADP GSI - leader du secteur - ne sont pas exemptes de critiques.

Le bureau d'études veut également pour preuve que l'argument de la souveraineté ne suffira pas, la récente décision du Conseil Régional de Bretagne. Ce dernier a en effet retenu fin novembre l'offre IaaS d'Amazon pour « déporter » une partie de ses infrastructures. Localisée en Irlande, la plateforme couvre des applications non critiques de la collectivité territoriale.

La guerre des coûts


Autre réflexion de Kurt Salmon : si la guerre du cloud IaaS se positionne sur le terrain des coûts alors l'un des facteurs clé de succès sera la taille critique et une structure de coût très réduite. A ce jeu-là, le cabinet estime difficile de concurrencer des entreprises internationales profitant de leurs infrastructures existantes, souvent dans des pays où les coûts de main d'oeuvre sont bas. D'autant qu'il estime que le soutien de l'Etat, même justifié par une volonté d'émulation, à ces deux projets concurrents et aux ambitions « uniquement » européennes ne va pas dans le sens de la concentration et des économies d'échelle.

Pour mémoire, issus d'un appel à projet de l'Etat afin de créer un "cloud souverain", Numergy et Cloudwatt sont  deux consortiums qui comptent comme actionnaires la Caisse des Dépôts et des industriels français : Orange et Thales pour Cloudwatt, SFR et Bull pour Numergy. Numergy compte déjà la Mairie de Paris comme client et Cloudwatt a présenté ses offres en version beta début décembre.