Coliposte a virtualisé ses applications financières critiques sous SAP. « Les gains économiques sont substantiels » annonce David Bizien, Directeur SI Finance chez ColiPoste. « Les environnements financiers construits autour de SAP deviennent de plus en plus critiques pour des entreprises comme ColiPoste, puisqu'ils leur permettent de rationaliser leurs opérations de pilotage et de reporting » ajoute-t-il.

La Poste-ColiPoste est le numéro 1 du marché français de la distribution de colis. L'entreprise a réalisé 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2011, et traite en moyenne 1 million de colis par jour. La société s'appuie sur un réseau de distribution étendu : 70 agences de livraison, 15 plates-formes de tri et 17 000 points de contact en France. Cela lui permet notamment d'accompagner l'activité et le développement des e-commerçants. Dans ce contexte, les données liées aux colis présentent une valeur ajoutée de plus en plus importante pour ColiPoste.

ColiPoste exploite un système d'information complexe, comprenant de nombreuses applications et échangeant de nombreux flux avec des partenaires externes. Dans le domaine financier, le coeur du système d'information repose sur SAP, qui est utilisé par 500 personnes. Autour de SAP ont été construites de nombreuses applications : back office (contrôle de gestion, achats, comptabilité, ...), reporting (pilotage et légal), etc. L'un des objectifs du projet stratégique « Colibri 2012 » étant de développer de nouvelles applications financières afin d'améliorer la capacité d'analyse et le pilotage de l'entreprise, la société s'est lancée dans un vaste chantier d'architecture.

La production n'a pas été virtualisée tout de suite

« Cette évolution de SAP et la multiplication des applications exploitant ses données entrainaient une profonde révision de l'architecture technique supportant l'ensemble de notre système d'information financier » explique David Bizien. Il ajoute : « la nouvelle architecture devait passer d'une douzaine à une soixantaine de serveurs, afin de répondre aux objectifs de « Colibri 2012 ». Au vu de ce besoin, il a été décidé de virtualiser une partie de l'architecture, c'est-à-dire les serveurs de développement, de qualité et de pré-production, tout en conservant la production dans un premier temps sur des serveurs physiques.  

« Nous avons pris conscience que la virtualisation, au-delà des bénéfices financiers générés par la baisse du coût de nos serveurs (achat, hébergement et maintenance), allait nous apporter d'autres avantages : des performances accrues, beaucoup plus de flexibilité avec la création à la demande de nouveaux serveurs en quelques minutes et une gestion plus aisée des besoins globaux en ressources nécessaires à notre activité. Enfin, en réduisant la consommation d'électricité, nous étions en phase avec un autre projet stratégique de ColiPoste (« Zéro émission », « une livraison neutre en carbone ») » complète David Bizien.

Le projet a ensuite évolué vers une virtualisation globale pour plus de cohérence et de sécurité. Aujourd'hui, ColiPoste héberge dans 8 serveurs physiques HP une soixantaine de serveurs virtuels, qui eux-mêmes hébergent toutes les applications financières de la société, c'est-à-dire une nouvelle version de SAP étendue avec de nouveaux modules, de nombreuses applications critiques de comptabilité, de gestion des achats, d'élaboration budgétaire, de reporting, etc.


Des fonctions de haute disponibilité

Ce sont les outils de VMware qui ont été retenus pour ce projet. « VMware vSphere 5.0, avec la fonction vMotion, a apporté la haute disponibilité à notre parc de serveurs de production » indique le DSI. Les anciens serveurs physiques ont été réutilisés pour développer un plan de reprise d'activité (PRA). Veeam Backup & Replication pour VMware sont utilisés pour répliquer les images des serveurs virtuels sur un site distant, en mode incrémental, c'est-à-dire en ne copiant que les données modifiées.

L'administration et l'hébergement du système d'information financier de ColiPoste sont assurés par oXya, qui a également piloté la mise en oeuvre de VMware vSphere. Au final, les applications financières critiques ont été virtualisées sur une infrastructure de 9 serveurs physiques HP, en environnement SuSe Linux ou Windows, pour porter 60 serveurs virtuels dont 12 en PRA. Le projet aura duré 6 mois.

Au titre des avantages, on citera la réduction du coût global du système d'information (achat de matériel, maintenance & administration, hébergement, coût électrique, réhabilitation d'anciens matériels, ...) ; Et au chapitre des performances,  avec certains serveurs virtuels volontairement sous-dimensionnés dans un premier temps (afin de mieux identifier des problèmes fonctionnels ), les performances sont équivalentes à celles du système précédent, elles vont donc être accrues mécaniquement avec l'ajout de serveurs virtuels SAP applicatifs supplémentaires répartis sur plusieurs serveurs physiques.