SAP a ajouté le support des API OpenSocial à son logiciel en ligne StreamWork. Celui-ci propose à une équipe dispersée un ensemble d'outils pour réfléchir en groupe et prendre des décisions concertées. Après avoir été proposé en version bêta limitée pendant plusieurs mois, StreamWork a été lancé au printemps dernier. Désormais, les logiciels qui utilisent les interfaces de programmation OpenSocial (développées par Google) peuvent donc être présentés à ses utilisateurs par le biais du catalogue d'outils de l'application. Google Translate en fait partie. SAP cite aussi les produits d'éditeurs tels que Atlassian, Doodle (illustration ci-dessus), Got Decisions, MindMeister ou encore CS Odessa (et son logiciel ConceptDraw MindWave, illustration ci-dessous).
CS Odessa, logiciel ConceptDraw MindWave

SAP cherche des applications partenaires qui correspondent à ce que les utilisateurs de StreamWork aimeraient trouver. L'éditeur tient compte de leurs « feedbacks », a expliqué Holly Simmons, directrice senior du marketing on-demand, à nos confrères d'IDG News Service. Il est plus logique d'étendre les fonctions du logiciel vers les produits dont les clients se servent déjà. Les intégrer à StreamWork réduit le nombre de personnes qui devront passer d'un outil à l'autre.

La version de base de StreamWork est gratuite. La Professional Edition démarre à 9 dollars par utilisateur et par mois aux Etats-Unis (elle comporte des fonctions d'administration avancées). Il y a aussi une Enterprise Edition, qui inclut des fonctions de contrôle et d'allocation de ressources (à partir de 192 dollars par utilisateur et par an). Pour connaître la tarification appliquée dans les autres pays, il faut contacter l'éditeur.

Outils de collaboration : un marché très encombré

Evidemment, comme tout vendeur de solutions de collaboration, SAP se retrouve sur un marché très encombré comportant des flopées de nouvelles offres, qui côtoient des plateformes aussi largement adoptées que Microsoft SharePoint. Sans compter que certaines tentatives pour faire adopter ce genre d'outils ont fait long feu. Invoquant un taux d'adoption trop bas, Google lui-même a stoppé les développements de sa plateforme baptisée Wave, autour de laquelle il avait pourtant fait pas mal de battage. SAP avait d'ailleurs pris soin, à l'époque, d'offrir la possibilité d'intégrer son StreamWork à Google Wave. Il se rabat maintenant sur OpenSocial, une option que le Centre d'Innovation de SAP Business Objects (à Levallois-Perret) avait déjà retenue pour l'outil d'analyse des réseaux sociaux SNA.

Holly Simmons n'a pas souhaité indiquer combien de clients payants SAP avaient déjà drainé vers StreamWork à ce jour. Elle se contente d'affirmer que « les ventes se portent très bien ». Pour l'instant, la plupart des clients sont des PME. Le profil typique, c'est une petite entreprise de conseil qui veut élaborer des stratégies et partager des documents avec des clients distants de plusieurs milliers de kilomètres, explique la directrice marketing.

Les grandes entreprises ont des demandes différentes. Elles veulent notamment aider leurs employés à travailler plus efficacement avec les logiciels qu'ils utilisent déjà. L'Enterprise Edition de StreamWork n'est sortie qu'en décembre dernier. SAP démarre donc à peine la phase de commercialisation du produit.

L'éditeur a lui-même déployé en interne l'outil, à travers toute l'entreprise, ajoute Holly Simmons. Tout en explorant l'aspect communauté de partenaires, SAP a aussi prévu d'ambitieux plans de développement de son côté avec cet outil. Les clients devraient s'attendre à voir approfondir l'intégration de StreamWork avec les logiciels de gestion de l'éditeur, précise Holly Simmons. « Les gens veulent l'utiliser dans un contexte métier. Nous ne sommes pas juste en train de créer une autre suite de productivité ».