L'éditeur canadien Corel Corp a donné son consentement au fonds d'investissement américain Vector Capital pour un rachat le valorisant à 124M$. Selon Derek Burney, PDG, "la société demeurera à Ottawa et aucun des 810 employés de Corel, dont 500 dans la capitale canadienne, ne sera licencié".

L'éditeur de la suite bureautique WordPerfect et de CorelDraw est tiraillé depuis longtemps entre un CA en chute libre sur sa gamme de produits la plus performante, et des recettes médiocres sur ses nouveaux produits destinés aux entreprises.

Selon Warren Shiau, consultant d'IDC Canada, le rachat de Corel n'est en aucun point un indicateur de faiblesse du secteur IT canadien, mais plutôt le résultat d'une stratégie qui visait à



concurrencer
Microsoft dans le domaine des applications bureautiques et qui a largement échoué, Corel ne possédant pas suffisamment de parts de marché dans les entreprises pour atteindre le seuil de rentabilité.

Il ajoute que "si Corel était resté une société éditrice de suites graphiques tout en se tournant suffisament tôt vers des technologies de type XML, il serait devenu plus profitable et serait resté maître de son destin".

Si les actionnaires et les tribunaux donnent leur aval, l'opération devrait être finalisée d'ici à la fin juillet 2003.