La semaine dernière, Microsoft, Nokia, Intel, Dell, LG, Samsung et sept autres sociétés spécialistes des communications sans fil et de l'électronique grand public ont fondé la WiGig (Wireless Gigabit) Alliance. Son but : doper les réseaux WiFi actuels pour passer leurs débits de 54 Mb/s (pour les réseaux 802.11a et 802.11g) et 300 Mb/s (pour le 802.11n) théoriques à 6 Gb/s. Soit bien au-delà de tous les types de réseaux sans fil actuels. Dans un premier temps, les membres de l'alliance veulent définir des spécifications pour atteindre ce débit en utilisant la bande de fréquence des 60 GHz, une gamme si haute qu'elle en limiterait l'usage à des activités à l'intérieur d'une pièce comme l'échange de vidéos en haute définition entre un PC et une télévision, ou la synchronisation sans fil d'un netbook avec un système de stockage par exemple. Les premiers usages de cette norme devraient donc être tournés vers le grand public avant de se diriger vers le monde professionnel. En revanche, son intégration avec les appareils WiFi actuels devrait être simplifiée. La WiGig Alliance travaille déjà avec l'IEEE pour une nouvelle norme WiFi (802.11 AD) qui prendrait en compte ce nouveau débit. Et des puces « Triple WiFi » pourraient voir le jour, qui permettraient à l'utilisateur de passer indifféremment d'une bande de fréquence à l'autre - et donc d'un débit à l'autre - suivant ce qui est disponible dans son environnement et ce qui convient le mieux à son activité. Intel et Atheros ont d'ores et déjà annoncé qu'ils implanteront ce type de puce dans leurs appareils grand public dès qu'elles seront disponibles.