Après le stockage, c’est bien sur la couche data que se joue l’avenir de certaines sociétés comme NetApp. Pour cela, la firme américaine construit patiemment son portefeuille baptisé CloudOps à travers des acquisitions (Spot, la brique FinOps avec CloudCheckr, le français Data Mechanics et de l’automatisation avec Fylamynt). Aujourd’hui, le groupe dirigé par George Kurian annonce un autre rachat, Instaclustr, pour un montant non communiqué.

Cette société a été fondée en 2013 par Adam Zegelin, Ben Bromhead, Doug Stuart et Peter Lilley. Depuis sa création, elle a levé 22,2 millions de dollars et a même réalisé une acquisition en 2021, la start-up allemande Credativ. Cette dernière fournit une expertise et un support pour PostgreSQL, Kubernetes et Debian. Car Instaclustr est spécialisé dans les services managés de bases de données open source. Elle propose une plateforme cloud pour différentes solutions comme Apache Cassandra, Kafka, Spark, Zookeeper, Redis, Elasticsearch, mais aussi Lucene ou ScyllaDB. Pour Peter Lilley, CEO d’Instaclustr, « les entreprises veulent tirer parti des bases de données, des pipelines et des workflow open source sans se laisser submerger par la complexité et le coût de leur gestion et de leur exploitation ».

Cette brique autour des bases de données va servir à NetApp d’étoffer son PaaS, connu sous l’appellation CloudOps. « Avec Spot, nous sommes passés d'une société de stockage à une plateforme d’opérations cloud combinant stockage et calcul. Depuis, nous avons créé les fondations de notre PaaS avec Spot PC pour Desktop as a Service et Spot Ocean pour Apache Spark as a service », souligne dans un blog, Anthony Lyle, responsable de la division Cloud Data chez NetApp. Il donne même des chiffres sur les revenus escomptés dans ce domaine, « nous sommes passés de presque zéro il y a 5 ans à 469 millions de dollars de revenus au 3ème trimestre de l’année fiscale 2022 avec une prévision de 2 milliards de revenus à la fin de l’année fiscale 2026 ».