Les jours passent et l'échéance fatidique du 31 mars se rapproche à grand pas. C'est effectivement à cette date que devrait être définitivement entériné le projet de rachat de Bouygues Telecom par Orange, dans les tuyaux depuis janvier dernier. Rappelons qu'initialement, le montant estimé du rachat évoqué avait été de 10 milliards d'euros, dont deux en numéraire. Afin d'éviter de déclencher les foudres des autorités anti-concurrentielles, les parties prenantes auraient échafaudé un plan de répartition d'actifs avec d'autres opérateurs clés du marché, au premier rang desquels SFR-Numericable - qui pourrait être prêt à avaler les clients de Bouygues Telecom pour 4 milliards d'euros - mais également Free, propriété du groupe Iliad.

Pour être validé, le projet d'acquisition de Bouygues Telecom par Orange nécessite quoi qu'il en soit l'aval de l'Etat, actionnaire du premier opérateur télécom français qui détient à ce jour 23% de son capital. Jeudi, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a d'ailleurs reçu successivement Stéphane Richard et Martin Bouygues, respectivement PDG d'Orange et du groupe Bouygues, afin d'évoquer le montant de la prise de capital de ce dernier dans le premier. Alors que l'Etat rechignait jusqu'à présent à voir la part de BT au capital d'Orange dépasser 10%, il semble que Bercy ait accepté de voir cette dernière grimper à 12%. Une concession qui, dans tous les cas, n'empêchera pas l'Etat de disposer toujours d'une minorité de blocage évaluée à 20%, dans le capital d'Orange.

D'autres discussions doivent avoir lieu d'ici la semaine prochaine afin de valider notamment les prix des cessions d'actifs par l'ensemble des parties prenantes sur ce brûlant dossier.