Alors que la vitesse des processeurs augmente et que ceux-ci se dotent de multiples coeurs, les utilisateurs butent sur une nouvelle frontière : la vitesse de transfert des données entre le processeur et le disque dur. Plutôt que d'essayer d'accélérer les méthodes traditionnelles, les chercheurs de l'université Radboud Nijmegen aux Pays-Bas ont décidé d'utiliser un laser comme outil d'écriture. Ici chaque photon transmis a son propre moment angulaire qui interagit avec le champ magnétique du disque. A chaque pulsation, un photon frappe une portion du disque et en change la polarité, équivalent à un 0 ou un 1 en mode binaire. Les chercheurs ont réussi à transférer des données à la vitesse de 40 femtoseconds (4 fois 10-14 seconde), soit environ 100 fois plus vite que des transferts magnétiques traditionnels. Si l'expérience est un succès, il reste encore beaucoup de progrès à réaliser avant d'envisager une quelconque commercialisation. Premièrement, pour que le champ magnétique soit altéré par le laser, les chercheurs ont dû utiliser un disque dur composé de fer, cobalt et gadolinium. De plus, le laser laisse une empreinte sur le disque de 5 microns réduisant ainsi les possibilités de stockage du disque. A l'heure actuelle, l'empreinte avec les méthodes magnétiques est d'un demi-micron, et Fujitsu et Toshiba travaille sur des techniques pour atteindre une finesse d'une vingtaine de nanomètres. L'équipe de chercheurs néerlandais espère néanmoins atteindre une finesse de gravure de 10 nanomètre. Et avoir un prototype prêt à être commercialisé d'ici à une dizaine d'années. Il faudra alors trouver une méthode pour lire les données aussi vite qu'elles seront écrites.