A la fin 2023, le Wall Street Journal indiquait la volonté de Docusign de trouver un acquéreur. Il semble que le spécialiste de la signature électronique ait séduit les investisseurs et en particulier des fonds. Selon Reuters qui cite des sources proches du dossier, au moins deux offres seraient en concurrence pour l’emporter. La première est portée par Bain Capital, connu de multiples opérations dans l’IT, comme avec Inetum en France. La seconde est proposée par Hellman & Friedman qui a aussi des intérêts dans des sociétés IT (Genesys, Zendesk, Splunk, Enverus).

Dans le bal des candidats au rachat, l’agence de presse précise la présence de Blackstone dans les discussions initiales. Le fonds n’est finalement plus en lice pour les négociations finales. A noter qu’aujourd’hui, la valorisation du groupe est estimée à 12 milliards de dollars.

Une acquisition surveillée

Au début de l’année 2023, Docusign avait licencié 10% de ses effectifs. A l'occasion des résultats de son 3e trimestre 2024 clôturé le 31 octobre dernier, Docusign a vu son résultat net par action sortir du rouge à 0,19$ contre une perte de 0,15$ l'an passé. Le chiffre d'affaires a lui progressé modestement de 9 % dépassant légèrement la barre des 700 M$. Une bonne nouvelle en trompe l'oeil, car à la même époque l'an passé le groupe avait vu ce résultat grimper de 19 % et même de 42 % deux ans plus tôt.

Une chose est sûre, les conditions de l’acquisition de Docusign seront regardées attentivement par les analystes. Cette opération pourrait signer la reprise des rachats par endettement (LBO) après une phase caractérisée par des coûts d'emprunt élevés. L'annonce du rachat de Docusign pourrait intervenir dans les prochaines semaines.