Alors que Donald Trump n’hésite pas à appeler et faire pression sur le secrétaire d’Etat de Georgie pour recompter les voix et revenir sur le résultat du scrutin, d’autres élus ont essayé d’autres procédures. Une d’entre elles portée par Louie Gohmert, élu républicain du Texas à la chambre des représentants, visait à accorder plus de pouvoir au vice-président, en l’occurrence Mike Pence, dans le décompte et la validation des résultats. Le rôle actuel est purement protocolaire. Cette procédure proposait de lui accorder « l’autorité exclusive et le pouvoir discrétionnaire en vertu du douzième amendement de déterminer quelles listes d’électeurs pour un État, ou aucun des deux, peuvent être comptées ».

Ces arguments n’ont pas convaincu le juge, mais l’affaire aurait pu être invalidée pour un problème informatique. En effet, les avocats de Louie Gohmert ont rencontré une difficulté pour convertir des documents sous Google Docs en fichiers Word de Microsoft. Cette opération a pris du temps au point de manquer les délais de dépôt des documents.

Des incompatibilités techniques rencontrées

« Au cours de la préparation, les avocats des plaignants ont rencontré de nombreuses incompatibilités techniques dans les versions logicielles entre Google Docs et Microsoft Word, ce qui a entraîné des difficultés d'édition et des problèmes de texte », peut-on lire dans un compte-rendu de l’affaire. Les plaignants ont donc demandé une heure supplémentaire pour terminer le travail de copier-coller et déposer leur dossier.

La partie des défendeurs ne s’est pas opposée à cette demande et elle n’a pas été cruciale dans la décision du tribunal. Ce dernier a rejeté les arguments des plaignants en expliquant qu’ils s’étaient trompés de cible. Le Congrès ayant fixé les règles, c’est lui qui aurait dû être poursuivi.