En direct de Londres : Après des annonces essentiellement logicielles au dernier EMCWorld 2014, EMC renouvelle une bonne partie de ses solutions de stockage. XtremIO 3.0, la plate-forme flash du constructeur de Boston se renforce avec une configuration de base qui démarre à 5 To (Starter X-Brick) et un haut de gamme qui monte jusqu'au 120 To brutes (jusqu'à 6 X-Brick en cluster au lieu de 4 avec 12 contrôleurs). « Avec notre algorithme de déduplication, la capacité utile peut atteindre 1 Po », a souligné Jeremy Burton, président marketing en charge des produits chez EMC. Mais les principales nouveautés sont à chercher du coté logiciel avec l'arrivée de la compression, du clonage (writeable snapshots) et d'une solution de chiffrement exploitant les capacités des SSD. EMC relance sa plate-forme qui a généré 100 millions de dollars de chiffre d'affaires ces six derniers mois pour faire face à la concurrence emmenée par Pure Storage, Violin Memory, SolidFire et Fusion-IO (racheté par SanDisk pour 1,1 milliard de dollars le mois dernier) du coté des pures players, NetApp, Dell, IBM ou encore HP du coté des constructeurs traditionnels. Pour faire la différence, EMC mise sur les performances (250 000 IOPS en lecture aléatoire de 4k par X-Brick) et sur une garantie de 7 ans pour les SSD.



Jeremy Burton, président marketing en charge des produits chez EMC, à Londres lors de la présentation des dernières baies du constructeur.

Autre annonce de la matinée, le renouvellement de la famille VMAX, avec l'arrivée d'une nouvelle architecture matérielle. Reposant sur le système d'exploitation Hypermax OS, les VMAX3 arrivent en trois configurations 100K, 200K et 400K (un, deux ou quatre cabinets) et offrent jusqu'à trois fois plus de performance en transactionnel (Oracle, SQL, SAP ) - pour un coût total de 50% - par rapport à la génération précédente, selon le constructeur. Les versions pour mainframe sont toutefois attendues à la fin de l'année. Aujourd'hui, seuls les modèles équipés d'attachement Infiniband - en lieu et place des traditionnels liens RapidIO - ont été annoncés. Un soin particulier a été apporté à l'interface et aux dashboards pour faciliter le travail des administrateurs. Une intégration avec les solutions de la start-up TwinStrata, qu'EMC vient de racheter, est attendue dans les prochains mois pour faciliter l'intégration avec des clouds publics et privés. EMC positionne en effet sa baie de stockage haut de gamme comme une passerelle vers le cloud capable d'accueillir de 100 à 400 machines virtuelles selon les configurations combinant SSD et disques durs pour optimiser la gestion des données.

Support de Swift et de SMB 3.O dans OneFS 7.1.1 

Dernière annonce matériel, le renouvellement de la gamme NAS scale-out Isilon avec les baies S210 et X410, associés à OneFS 7.1.1 qui inclut le support de HDFS 2.3 pour faciliter l'intégration avec les plates-formes de traitements Big Data, Pivotal, Cloudera et HortonWorks. En tirant mieux parti de HDFS pour assécher le fameux lac des données, EMC propose de réduire les copies nécessaires au fonctionnement des principales distributions Hadoop. OneFS 7.1.1 intégre SmartFlash, un système de cache permettant aux clients d'accéder plus rapidement à leurs données, et SmartDedup, pour optimiser l'espace de stockage. L'OS supporte également SMB 3.0 ainsi que le protocole objet Swift d'OpenStack. Destiné aux usages intensifs (VDI, streaming vidéo 4K...), l'Isilon S210 monte jusqu'à 3 millions d'IOPS et assure une bande passante agrégée de 175 Gbit/s par cluster (jusqu'à 700 To) avec une combinaison SSD/disque durs 10 000 t/m. L'Isilon X410 offre une capacité maximale de 20 Po, avec une bande passante maximale de 200 Gbit/s, toujours en mode cluster, pour le calcul hautes performances, les traitements Hadoop et les applications clefs des entreprises.

Enfin, EMC a profité de son évènement pour annoncer la disponibilité de ViPR 2.0 et d'Elastic Cloud Storage, présentées en mai dernier à Las Vegas. Disponible en tant que contrôleur ou services, ViPR 2.0 sépare le plan de contrôle (la capacité de gérer de manière centralisée les diverses fonctions d'un réseau de stockage, y compris la découverte, l'approvisionnement et de rapports avec le contrôleur ViPR) du plan de données (les services avancés qui fonctionnent au dessus des baies de stockage avec ViPR Data Services). En conséquence, ViPR simplifie la gestion des réseaux de stockage tout en profitant des ressources sous-jacentes d'une manière entièrement automatisée. En outre, ViPR se branche désormais aux outils d'orchestration de VMware, OpenStack (Cinder), et Microsoft. La plate-forme Elastic Cloud Storage (ECS), qui repose sur le système de stockage ViPR 2.0, est en mesure de fournir plusieurs exabytes dans un cloud privé, tout comme les grands fournisseurs de cloud justement. Chaque rack peut contenir jusqu'à 2,9 pétaoctets de données, et peut être automatiquement liée à un autre pour stocker des données en mode objet, HDFS et bloc.