La Commission européenne a accepté la proposition de Microsoft qui s'engage à offrir aux utilisateurs européens de Windows le choix entre différents navigateurs web dont Chrome (en illustration). En acceptant cette concession, le géant de Redmond échappe ainsi à une lourde sanction de la part de la Commission qui enquêtait depuis près de deux ans sur un possible abus de position dominante de Microsoft pour imposer son navigateur Internet Explorer sur les systèmes Windows, au détriment des navigateurs concurrents. Conséquence, le groupe américain, qui équipe 90% des ordinateurs dans le monde, laissera le choix de leur navigateur aux utilisateurs de Windows XP, Windows Vista et Windows 7. Un écran multi-choix leur permettra de sélectionner le ou les navigateur(s) qu'ils souhaitent installer sur leur ordinateur, en plus d'Internet Explorer ou à la place de celui-ci. Par ailleurs, Microsoft s'engage publiquement à divulguer un grand nombre d'informations relatives à l'interopérabilité de ses outils et logiciels. "Cette décision est une victoire pour l'avenir du Web" a déclaré Jon von Tetzchner, PDG d'Opera Software, à l'origine de la plainte contre Microsoft. "C'est aussi une consécration pour les standards ouverts du Web car le partage des informations sur l'interopérabilité est un ingrédient nécessaire pour l'innovation sur Internet". "Cette décision profitera à des millions de consommateurs européens en leur permettant de choisir librement leur navigateur Web. Ce choix permettra non seulement d'améliorer dès aujourd'hui l'expérience que les utilisateurs font d'Internet, mais il incitera aussi les concepteurs à innover et à proposer de meilleurs navigateurs pour l'avenir" a commenté pour sa part Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la concurrence.