Le modèle du cloud computing, avec ses ressources distribuées et mutualisées selon les responsables marketing, vient une nouvelle fois de trouver ses limites physiques avec l’indisponibilité de la plate-forme de collaboration Teams embarquée dans la suite Office 365 de Microsoft. Alors qu’un grand nombre de salariés européens étaient appelés à rester télétravailler chez eux, le service collaboratif a failli le 16 mars 2020 avec l’impossibilité d’envoyer et de recevoir des messages. Un peu agaçant quand on est obligé de travailler à distance avec des collègues disséminés un peu partout en Île-de-France, comme c’est le cas pour les rédactions d’IT News Info.

Hier chez Microsoft, le service Teams était simplement répertorié comme souffrant de «dégradation» alors que la plate-forme était tout simplement indisponible ce qui nous a amenés à repasser sur Google HangOut. Anticipant une hausse du trafic sur sa plate-forme Teams, Microsoft a ajouté de la capacité pour gérer l’afflux de collaborateurs en raison de l'épidémie de Covid-19. Cela n’a pas suffit et la fameuse souplesse du cloud a été mise à rude épreuve avec des datacenters et des liens rapidement saturés. 

Les principaux concurrents de Microsoft Teams, Slack et HangOut, sont restés debouts mais Discord, une plate-forme très appréciée par les gamers et utilisée par des enseignants en France et ailleurs pour réunir à distance leurs élèves, a également connu des difficultés selon le site DownDetector. Zoom rapportait aussi hier que son service de chat vidéo avait été affecté avec « des performances dégradées » et son service téléphonique une « panne partielle ». La société qui avait décidé de supprimer la limite des 40 minutes sur les comptes gratuits et même d'offrir des vidéoconférences gratuites pour les écoles et les universités est en fait victime de son succès.