Le Conseil des ministres européens vient d'arrêter sa stratégie pour les cinq ans à venir en matière de lutte contre la cybercriminalité. Le maître mot en est, évidemment, l'échange d'informations. Europol a été désigné pour assurer la centralisation des informations, leur analyse et pour déterminer si les infractions sont de dimensions européennes ou internationales. 300 000 euros vont être consacrés à installer un système de centralisation des alertes. Il relève toutefois de la responsabilité des Etats de mettre en place des structures nationales compatibles afin de permettre l'échange des informations avec Europol et les autres pays membres. Le 24 octobre dernier, le Conseil de l'Europe a aussi souligné l'importance d'associer le public à cet effort d'alerte sur la cybercriminalité. Il a demandé la généralisation de sites Internet pour signaler des contenus illicites. Le Conseil souligne par ailleurs l'importance de la collaboration entre les organismes publics et les sociétés privées. Cette mission de centralisation confiée à Europol s'inscrit dans la perspective de l'évolution de cet organisme. En effet, c'est le 1er janvier 2010 qu'Europol deviendra une "Agence européenne" à part entière. La Commission souligne "l'extension du mandat d'Europol à toutes les formes graves de criminalité transfrontalière". Autre modification d'envergure : le remplacement de son financement intergouvernemental par un financement communautaire. Basé aux Pays-Bas, Europol compte 612 salariés et dispose d'un budget de 66,4M€.