En avril 2022, Fabien Malbranque a rejoint le Health Data Hub (HDH) comme responsable de la sécurité des systèmes d'information (RSSI). Le HDH est un groupement d'intérêt public (GIP) créé par la loi du 24 juillet 2019, relative à l'organisation et la transformation du système de santé. Il a vocation à fédérer les différentes bases de données de santé françaises, dont le système national des données de santé (SDNS) qui constitue la base principale, et d'autres bases couvrant certaines parties de la population. Sa finalité est de fournir aux chercheurs et autres acteurs impliqués dans la conception de nouvelles solutions de santé un accès aisé, unifié, transparent et sécurisé aux données de santé, en vue d'améliorer la qualité des soins et l'accompagnement des patients.

Le HDH associe 56 parties prenantes, en majorité issues de la puissance publique, dont plusieurs directions ministérielles, les caisses d'assurance-maladie, des organismes de complémentaire santé, des instituts de recherche (CNRS, Inserm, CEA, Inria, etc.), des établissements de santé, des associations représentant les professionnels de santé et les usagers (France Assos Santé), des agences comme la Haute Autorité de Santé ainsi que des organisations professionnelles (Leem, Syntec Numérique, France Digitale,...)

Une expérience dans plusieurs ministères

En raison du caractère particulièrement sensible des données concernées, la sécurité est un enjeu clef pour le GIP. Fabien Malbranque va mettre au service du HDH une expérience de près de 17 ans en cybersécurité, acquise notamment dans différents ministères, dont ceux de la Justice, du Travail et des Affaires sociales (actuel ministère des Solidarités et de la Santé). Ce familier du secteur public a également passé trois ans dans le secteur privé chez Carrefour, en tant que responsable de sécurité de domaine puis responsable du centre opérationnel de sécurité. Avant de rejoindre le HDH, il était responsable zonal en sécurité SI au sein de la préfecture de police de Paris. Fabien Malbranque est diplômé de l'université de technologie de Compiègne (UTC).

Parmi les sujets sur lesquels il devrait logiquement être amené à intervenir figure la question délicate de l'hébergement du HDH, actuellement en suspens. Rappelons que le HDH est pour le moment hébergé dans le cloud de Microsoft Azure, un choix qui a suscité de nombreuses critiques, notamment en raison du Cloud Act. Il était question de revoir ce choix, mais le sujet, jugé trop sensible pour être traité en période électorale, a été mis en pause en début d'année. Conformité réglementaire, souveraineté et cybersécurité seront des exigences clefs pour un changement d'hébergement.