Facebook a publié pour la première fois un rapport sur la transparence, c'est-à-dire sur les demandes des gouvernements des données utilisateurs au cours du premier semestre 2013. Sans surprise, les Américains ont effectué le plus de demandes d'entraide pour obtenir des informations sur des personnes possédant un profil Facebook. Entre 11 000 et 12 000 requêtes, concernant plus de 20 000 profils ont été transmises dans les six premiers mois.

En tout, 71 pays ont pris contact avec le réseau social, représentant 38 000 utilisateurs. Les pays occidentaux sont les plus suspicieux envers leurs citoyens, ainsi l'Angleterre a voulu en savoir plus sur 2337 personnes, l'Italie sur 2306, l'Allemagne sur 2068, la France sur 1598 (avec seulement 39% de taux de transmission). De son côté, l'Inde a effectué des requêtes sur 4144 individus, avec un taux de transmission de données de 50%.

Un cadre stricte d'accès aux données personnelles


Selon Facebook, les demandes de renseignement des gouvernements portent principalement sur les questions de sécurité nationale et de criminalité, tels les vols et les kidnappings. « Lorsque nous sommes tenus par la loi d'accéder à une demande, nous ne révélons en règle générale que les informations de base d'un utilisateur, comme le nom par exemple », précise la firme. Elle a indiqué que 79% des demandes de données ont été acceptées. Le reste a donc été refusé par le réseau social. « Nous nous battons beaucoup sur ces demandes et nous les refusons quand nous trouvons des lacunes juridiques ou si la portée des requêtes sont trop larges et trop vagues », explique Colin Stretch, conseiller général de Facebook.

Le réseau social se met donc à la transparence, comme Google et Twitter qui publient eux aussi un état des requêtes gouvernementales d'accès à certaines données personnelles. Cette annonce intervient aussi après un été difficile pour Facebook qui s'est retrouvé avec d'autres sociétés IT au coeur de l'affaire Prism. Le programme d'espionnage de la NSA avait mis en cause plusieurs géants du web, parmi lesquels Microsoft, Yahoo, Google et Facebook, pour y surveiller les activités d'étrangers.


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