France Télécom est le seul opérateur à avoir répondu à l'appel à candidature visant à ouvrir le service universel des télécommunications à la concurrence lancé par Patrick Devedjian, le ministre délégué à l'Industrie, le 25 novembre dernier. Il devrait donc logiquement conserver l'exclusivité du service universel, c'est à dire du service public du téléphone.

Ce résultat illustre bien l'ambiguïté du discours des opérateurs alternatifs prompts à critiquer le monopole de l'opérateur historique mais aux abonnés absents lors des consultations clés.

Découpé en lots nationaux, l'appel d'offres portait sur le service d'annuaire, la gestion des cabines publiques et le raccordement téléphonique de base des foyers. Alors que plusieurs opérateurs alternatifs clament aujourd'hui leur couverture nationale, aucun n'a souhaité concourir sur ce dernier lot. Certains auraient sans doute aimé voir l'appel d'offres découper le service public par régions pour pouvoir concourir sur les plus "rentables" (Ile-de-France...). Mais cela aurait mis à mal le principe de peréquation des coûts sur lequel repose le service public à la française.