Lors de la 10e conférence MMM/Intermag réunissant scientifiques et ingénieurs sur les applications du magnétisme, Fujitsu a annoncé avoir réussi à réduire la taille des « grains mémoires » sur un disque dur, unité de mémoire élémentaire, à un carré de 25 nanomètres de côté. Ce qui laisse augurer d'ici quelques années des disques durs magnétiques capables de stocker 1 Térabit de données au pouce carré (soit environ dix fois plus que les densités courantes actuelles). Pour obtenir ce résultat, le constructeur s'est appuyé sur une méthode récente de fabrication des disques durs : la technologie du substrat structuré (Patterned media technology). Contrairement aux disques durs classiques, les disques durs utilisant le substrat structuré n'écrivent pas au hasard les données sur toute la surface disponible. Ils écrivent dans des emplacements bien précis - les grains mémoires - suivant un alignement circulaire, proche de celui des CD et DVD. Plus cet alignement est fin, plus on peut stocker d'informations dans un espace donné. Le laser pourrait encore augmenter la densité Grâce à la finesse obtenue par Fujitsu, le constructeur estime pouvoir commercialiser dans un futur proche des disques durs pouvant stocker 1 Térabit de données sur un pouce carré, et espère aller encore plus loin, s'il combine ce substrat structuré à l'enregistrement thermo-assisté (TAR ou thermo-assisted recording) qu'il avait annoncé en novembre dernier. Cette dernière méthode réduit encore la taille des bits en utilisant des matériaux plus stables, mais cela nécessite l'usage d'un laser pour l'écriture. En associant les deux, il serait possible en théorie d'obtenir des disques durs ayant une densité de 250 térabits par pouce carré. Aucune date de commercialisation n'a été annoncée.